KIDNAPPING ET DEMANDE DE RANÇON À PÈRÈRÈ
Débo Oumarou retrouve sa famille contre 3 millions
. Le récit d’un enlèvement digne d’un film d’Hollywood
La nouvelle fait le tour des médias et réseaux sociaux depuis le 25 juillet dernier. Débo Oumarou, un bouvier résidant dans l’arrondissement de Sontou dans la commune de Pèrèrè a été kidnappé dans la nuit du 24 au 25 juillet dernier dans son campement. Après avoir été battu il fût emporté vers une destination inconnue. Les ravisseurs ont plus tard joint les parents de la victime au téléphone pour réclamer une rançon de trente millions avant de le libérer.
C’est finalement un montant de trois millions (3.000.000) qui a été réceptionné. Avant la réception de la rançon, la personne ayant apporté l’argent a d’abord eu pour instruction de venir à Bohicon avec les sous. En route pour Bohicon, il a reçu un autre appel lui demandant de revenir à Tamarou. De Tamarou, il lui a été demandé d’aller revenir à Parakou. C’est arrivé à Kpassagambo, à l’entrée de la ville de Parakou à hauteur de la ferme Lolo qu’il lui a été intimé l’ordre toujours par appel téléphonique de rentrer dans une ruelle longeant une teckerai. A quelques mètres de la ruelle, une personne a laissé tomber une feuille de teck pour attirer l’attention du porteur de la rançon avant qu’un autre ne le saisisse par derrière avec un couteau au coup. Il lui a été demandé si l’argent est au complet avant de récupérer les sous et prendre la fuite. Après cela, la victime a été relâchée et a rejoint sa famille au campement.
Après sa libération, Débo Oumarou a témoigné qu’à son kidnapping, les ravisseurs lui ont d’abord demandé « où se trouvait l’argent d’une bête qu’il a vendu quelques jours avant ». Il leur a répondu qu’il n’a pas touché la totalité des sous car l’acheteur le payait par tranche. C’est après cette réponse qu’il a été emmené par ces derniers. Il a également affirmé avoir été déporté dans une brousse à environ quatre kilomètres à l’Ouest de Banhoukpo en passant par le village de Tébo. Durant tout ce trajet, il avait le visage bandé avec un casque sur la tête. Les ravisseurs l’ont attaché et sont restés avec lui durant son séjour dans leur main. Selon lui, tous les cinq ravisseurs parlent couramment la langue Peulh et seul un parlait le Haoussa. Trois des criminels auraient environ dix huit ans et les deux autres un peu plus âgés. Débo Oumarou a déclaré n’avoir reconnu aucun de ses ravisseurs.
C’est une situation qui vient soulever la question de l’insécurité qui devient de plus en plus galopante et sous de nouvelles formes telle que le kidnapping qui est longtemps vu par les béninois qu’à travers les films hollywoodiens.
Avis donc au nouveau Directeur Général de la Police Républicaine Soumaïla Yaya qui doit se pencher sur cette question qui inquiète plus d’un.
Barnabas OROU KOUMAN
Quotidien Daabaaru, leader de la presse écrite dans le septentrion