APRÈS L’AVERTISSEMENT DE SACCA LAFIA : Les foyers de pollution sonore se conforment . Vers la fin d’une pagaille qui a trop duré

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APRÈS L’AVERTISSEMENT DE SACCA LAFIA

Les foyers de pollution sonore se conforment

. Vers la fin d’une pagaille qui a trop duré

La pollution sonore est un phénomène qui prend de plus en l’ampleur au Bénin. Malgré les nombreuses sensibilisations et parfois des sanctions à l’encontre des récidivistes, rien ne semble bouger sur le terrain. Les habitants environnant les lieux des activités sonores, de cultes religieux, de bars restaurants et autres subissent au quotidien des bruits parasites venant des promoteurs de ces établissements qui sont souvent source d’altercations. Cependant, suite à une note du ministre Sacca Lafia, ces foyers de pollution se conforment peu à peu aux exigences des textes. Par ailleurs, Que disent ces textes portant réglementation du bruit en République du Bénin ? Les autorités en charge du cadre de vie et de la sécurité publique apportent des clarifications.

Wilfried AGNINNIN

Tous les jours ouvrables de 13h à 15h et de 22h à 6h ainsi que de 6h à 10h et de 22h à 6h les jours de repos. Telles sont les intervalles de temps au cours desquelles aucune unité de production sonore ne doit exercer selon des dispositions du décret N°2001-294 du 08 août 2001 portant réglementation du bruit en République du Bénin. Malheureusement, ces textes ne sont pas respectés sur le terrain. Dj Fawaz est un tenancier dans un bar restaurant de la ville de Parakou. Il a été surpris en pleine animation aux environs de 22heures 30 minutes. Selon lui, il sera difficile aux promoteurs de bars restaurants et autres de mettre en application à la lettre la loi sur les pollutions sonores au Bénin. De sont côté, le pasteur des églises évangéliques des assemblées de Dieu d’Arafat temple universitaire de Parakou Léon Houngbédji a fait savoir que son église est informée des dispositions sur les nuisances sonores. « Nous commençons les cultes à 19h et nous faisons l’effort de terminer au plus à 22h pour pouvoir respecter la loi et les ordres de nos autorités », a-t-il précisé.

Pollution sonore, source d’altercations

Des poches de résistances sont souvent enregistrées entre promoteurs de bars restaurants, des lieux de cultes ou tous autres et les populations environnantes. Interrogé sur les cas d’altercations causées par les nuisances sonores dans les départements du Borgou et de l’Alibori, Orou Sani Pibou a fait savoir que qu’elles sont légions et fréquentes. « Il nous arrive de fermer des églises, d’aller ramasser leurs matériels sonores. Nous fermons également des moulins. Je vous signale qu’actuellement qu’un cas est en étude », a fait savoir le directeur départemental.

D’ailleurs, des plaintes sont quotidiennement adressées ces derniers temps aux autorités compétentes. Ce qui a fait sortir le ministre Sacca Lafia de son silence par un communiqué. « Depuis quelque temps, mon département ministériel ne cesse d’enregistrer des plaintes pour la pollution sonore, ce qui donne parfois lieu à des altercations entre les populations et les promoteurs d’activités de cultes religieux, buvettes restaurants et autres », a-t-il souligné.

A en croire Orou Sani Pibou en cas du non respect des textes ou de plaintes, la direction interpelle les intéressés pour un avertissement à travers des sensibilisations.

Quelques conséquences

Selon les spécialistes de la santé, le fléau a des conséquences sur la santé humaine et l’environnement. Les bruits parasites peuvent nuire à la qualité de vie, avec des conséquences physiques et psychologiques pour les hommes et les femmes qui les subissent. Les effets nocifs des décibels ‘’volcaniques’’ sur la santé humaine se manifestent par le stress, les troubles du sommeil, les effets sur le système cardio-vasculaire, immunitaire, la santé mentale et bien d’autres. A en croire les médecins, ces nuisances sonores peuvent affecter l’audition, et aboutir dans les cas extrêmes à la surdité.

Les mises en garde du ministre Sacca Lafia

Le gouvernement de la rupture à travers son ministère de l’intérieur et de la sécurité publique n’est pas indifférent face à ces actes de pollution et de nuisances sonores. A cet effet, il a sorti le 7 novembre dernier un communiqué mettant en garde les promoteurs des établissements des lieux de cultes religieux, de bars restaurants et de toute autre activité de production sonore. Selon la note du ministre Sacca Lafia, « il est rappelé qu’aux termes des dispositions du décret N°2001-294 du 08 août 2001 portant réglementation du bruit en République du Bénin, l’usage de tout appareil de communication par voie acoustique (sirène, haut-parleur, avertisseur sonore) nuisible à la quiétude des populations ainsi que l’installation de toutes sources aux abords des écoles, des formations sanitaires et des services administratifs sont formellement interdits ».

Pour le directeur départemental du cadre de vie et du développement durable Borgou-Alibori Orou Sani Pibou, cette note vient renforcer son département dans la lutte contre le fléau. « Cette note vient nous renforcer puisque de toutes les façons la pollution sonore fait partie des fléaux que le ministère du cadre de vie et du développement durable avec ses services de la police environnementale mène », a-t-il précisé. Cependant, il a souligné que le personnel manque pour réellement accomplir la mission à lui confiée. Orou Sani Pibou a fait savoir que le sonomètre pour mesurer le seuil des pollutions émises est insuffisant.

Le sens de responsabilité des promoteurs de ces établissements pour le respect de la loi et de la commodité du voisinage s’avère indispensable pour mieux vivre en société. Cependant, les auteurs des troubles seront punis conformément aux dispositions de la loi n°98-030 du 12 février 1999 portant Loi-cadre sur l’environnement en République du Bénin en cas de récidiviste.

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