ÉLECTIONS DU 17 MAI PROCHAIN
« Le meilleur défenseur de la femme, c’est la femme », dixit Mèmounatou Boni Imorou
Possédant un grand cœur, elle est particulière en son genre par sa confiance en soi et sa préoccupation à contribuer au développement de sa commune. Elle, c’est Mèmounatou Boni Imorou une entrepreneuse, membre du parti Union Progressiste. Son entrée en politique n’est pas motivée par des intérêts égoïstes mais elle y est entrée suite à de longues réflexions et analyses sur la condition de la femme à Kérou ce qu’elle désire améliorer. Pour cela, elle ne manque pas de confiance en elle-même, une qualité indispensable pour réussir. Cela fait d’elle une femme digne de confiance pour la gestion des affaires de Kérou. Suivez ses motivations en politique et ses ambitions pour sa commune une fois élue.
Débora YAROU (Stg)
Daabaaru : Dites-nous comment vous avez fait votre première entrée en politique?
Mèmounatou Boni Imorou: Depuis l’avènement de la démocratie, je n’ai pas suivi un parti parce que les partis qui venaient dans notre village étaient des partis fantômes. C’est au moment des élections qu’on les voit venir ou ils envoient leur représentant. Une fois les élections finies, ils s’en vont et on ne les voit plus. Donc, je ne pouvais pas choisir un parti politique comme ça. C’est après que notre leader politique, l’honorable Jacques Yampabou a amené l’And au village et compte tenu de son comportement lui-même, tel qu’il gère la commune, tel qu’il est solidaire, il s’occupe de tout le monde, j’ai su que c’est un parti auquel je peux adhérer. Donc c’est ainsi que j’ai intégré ce parti.
Aujourd’hui pourquoi vous êtes candidate sur la liste de l’Union Progressiste?
Si j’ai eu l’idée d’être forte, d’avoir foi en moi, c’est par les formations que le Perlf consortium Baani nous a données. Ils nous ont très bien formées. Avec eux on a appris ce que c’est que faire de la politique, on a appris comment militer dans un parti, comment s’affirmer pour être acceptée. Donc c’est par cette grâce que j’ai pu intégrer le parti et être positionnée comme candidate sur la liste de l’Up.
Quelles sont vos ambitions ?
Mes ambitions c’est par exemple le conseil qui veut finir bientôt, il n’y a pas de femme dans ce conseil. Donc pour moi c’est pour représenter les femmes parce que dans la commune il y a 51% de femme et 49% d’homme. Et dire que ce sont les hommes seulement qui vont décider du sort des femmes, je pense que ça ne va pas. Donc c’est pourquoi j’ai décidé me positionner et quand je serai élue, je représenterai les femmes, je défendrai leurs intérêts parce que je sais que le meilleur défenseur de la femme, c’est la femme elle-même.
Si vous avez décidé de mener ainsi vos démarches, c’est parce que vous voyez que les hommes ne le font pas correctement ?
Je dirai que les hommes font, mais ils ne connaissent pas tous nos problèmes, ils ne connaissent pas le problème de la femme. C’est la femme seule qui connaît son problème. Alors eux ils ne connaissent pas, ils ne peuvent pas défendre nos intérêts.
Quels sont ces problèmes là que vous voulez gérer?
Par exemple les femmes sont marginalisées. Il y a des choses qui se passent seulement dans l’intérêt des hommes. Par exemple particulièrement dans la commune, nos femmes sont des analphabètes, leur travail c’est le commerce, c’est l’agriculture. Alors tout ce qui se passe, ils ne pensent pas comment améliorer le rendement, comment aider les femmes dans ce domaine. Alors si Dieu fait que je sois élue, je pense que c’est dans ce domaine que j’aiderai les femmes.
Un mot à l’endroit des femmes qui doutent encore des compétences de la femme?
Il ne faut pas qu’elles doutent. Qu’elles aient confiance. Qu’elles sachent qu’il faut qu’on soit aux côtés des hommes pour que nos problèmes soient résolus. Il faut qu’on lutte ensemble. Là où ils vont qu’on aille ensemble. Il faut qu’on soit ensemble pour que tout soit équitable. Qu’ensemble nous gérons les biens de la communauté.
Un mot à l’endroit de vos militants?
Pour mes militants je dirai qu’elles aient confiance. Je sais qu’il ont confiance parce que ce sont eux qui ont décidé à ce que je me positionne. Ils ont demandé les femmes et les hommes. Maintenant que je suis positionnée, je leur dirai d’avoir confiance. Et par la grâce de Dieu si je suis élue, je pense que je les représenterai, je saurai défendre leurs intérêts pour qu’elles ne soient plus marginalisées. Je serai le meilleur défenseur de la femme.
