1ÈRE ÉDITION DU FESTIVAL INTERNATIONAL DU LIVRE GABONAIS ET DES ARTS : Abdou Rahim Maboudou dit Bravo honore le Bénin à l’échelle internationale

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Il s’est tenu du 25 au 27 mai 2022, la première édition du Festival International du Livre Gabonais et des Arts (Filiga) à Libreville au Gabon. Cette rencontre littéraire internationale a connu la participation de 32 invités venus de dix pays. Au nombre de ceux-ci, l’on note la présence remarquable du jeune artiste-écrivain-slameur Abdou Rahim Maboudou dit Bravo et deux autres jeunes représentants le Bénin. Le jeune prodige féru des belles lettres a reçu, à l’issue du festival, un diplôme d’honneur. Pour en savoir davantage sur cet événement, la rédaction du quotidien Daabaaru s’est rapprochée de lui. Lisez ci-dessous l’interview qu’il nous a accordée. 

Daniel KOUAGOU

Daabaaru : Que savoir du Festival International du Livre Gabonais et des Arts ? 

Bravo : Le Festival International du Livre Gabonais et des Arts (Filiga) est une rencontre internationale des amoureux du livre. C’est, disons-le comme ça, une fête du livre. C’est le livre qui est célébré. Donc, cette première édition qui s’est tenue du 25 au 27 mai à Libreville (Gabon) a connu la présence de 32 invités internationaux venus de 10 pays à savoir : Bénin, Burkina Faso, Canada, Cameroun, Côte d’Ivoire, Congo, France, Nigeria, Sénégal et Tchad. Ce furent trois jours d’exposition de livre, de conférences-débats, de tables rondes et de prestations artistiques diverses avec des thématiques telles que : la contribution du livre à l’éveil citoyen de la jeunesse, le rôle de l’écrivain dans la société, la transmission des valeurs socioculturelles à travers le livre, etc. Des émissions radio (Rfi) et télé (Gabon première) aussi ont permis de rehausser l’éclat de cette première édition. Le Bénin était représenté par trois jeunes dont le dynamisme n’est plus aujourd’hui à prouver : Komi Ezin, Ferdinand Missenhoun et moi-même Abdou Rahim Maboudou. Les deux premiers étant des enseignants et écrivains, auteurs de plusieurs œuvres. Mon côté artistique, outre celui d’écrivain, donc mon côté slameur a permis de redonner une touche d’originalité et assez particulière, culturellement parlant en tout cas, au Filiga. C’est à l’actif du gouvernement béninois qui fait beaucoup pour la culture. Et quand je dis gouvernement, je vois rapidement l’infatigable Gilbert Déou Malé, directeur général du Fonds des Arts et de la Culture (Fac), qui n’a pas hésité à soutenir notre participation à cet événement international qui permet de valoriser une fois encore la terre de Béhanzin, de Bio Guèra et de Kaba, aux quatre coins du monde. Preuve que le gouvernement soutient les jeunes talents. C’est à l’actif du Bénin. Le Filiga fut une expérience enrichissante et des plus inouïes pour un jeune écrivain et slameur comme moi. Frotter son cérébral et son talent artistique contre celui des autres pour en faire jaillir des pépites, c’est magnifique. C’est magnifique de savoir que nous partageons les mêmes cultures, les mêmes façons de voir, de penser, d’être humain et plus encore de vivre.

Que comprendre du diplôme d’honneur qui vous a été décerné ? 

La participation du Bénin à cet événement lui a valu un diplôme d’honneur pour sa contribution à la réussite du festival. Cette distinction est d’abord pour le gouvernement du président Patrice Talon, du ministère de la culture, de la direction générale du Fonds des arts et de la culture, du réseau Alumni des “Jeunes Leaders du Bénin”, la direction départementale du tourisme et de la culture du Borgou et de l’Alibori et de tous ceux qui depuis plusieurs années aujourd’hui sont restés derrière moi à me pousser un peu plus en avant. Ce diplôme est pour vous d’abord. C’est vous qui faites de nous des artistes. C’est vous les vrais artistes ! Na siara infiniment pour tout ! ” Dieu bénisse l’œuvre de nos mains !”

Votre mot de fin 

Je suis animé des sentiments de joie, mais surtout de fierté. D’aucuns verront juste un bout de papier avec des gribouillis, encadré par de petits morceaux de bois, mais moi je vois là, plus de dix ans de dur labeur, dix ans de travail acharné sans relâche, dix ans de galère, dix ans d’incompréhensions avec ma famille, dix ans de tralala. C’est énorme pour moi. Ce ne sont pas des millions, mais pour le symbolisme qu’il est, ce tableau d’honneur est un bonheur pour moi, c’est un honneur pour moi. Et je suis honoré et fier de l’avoir. Vous de l’être aussi. Au nom de la fraternité, au nom de la justice et au nom du travail. Oui, le travail bien fait.

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Daabaaru