L’association Darja Pulaaku du département de l’Alibori a organisé le samedi 26 février 2022, la première édition du festival ” Udèrè Barguurè”. Les festivités se sont déroulées dans la maison des jeunes de la commune de Gogounou. C’était en présence du maire de Gogounou Seydou Bary Tidjani, du représentant du haut-commissaire à la sédentarisation Ibrahim Gnanli, du président départemental de l’association Darja Pulaaku Alibori Matchoudo Tchoumou Bani, des sages et têtes couronnées de la communauté Peulh du Bénin et bien d’autres.
Daniel KOUAGOU
Contribuer à la promotion de la jeunesse fulfuldéphone, la solidarité intercommunautaire, l’éducation, l’alphabétisation et surtout la culture peulh. C’est l’objectif visé par l’association Darja Pulaaku à travers l’organisation de la première édition du festival “Udèrè Barguurè”.
C’est à travers une caravane bien animée, par les jeunes Peulhs sillonnant des artères de la ville de Gogounou, que le bal des festivités de la première édition du festival “Udèrè Barguurè” a été ouvert. Durant plusieurs heures, les participants venus des quatre coins du Bénin et des pays de la sous-région ont été égayés et tenus en haleine par plusieurs prestations culturelles et artistiques de la communauté Peulh.
Dans son discours, le président du comité d’organisation de cette première édition, Ibrahim Alou, a expliqué le contexte dans lequel se tient ce festival. « Après une organisation réussie de six congrès ordinaires dans chacune des communes de l’Alibori, l’association Darja Pulaaku a opté pour la valorisation de la culture à travers l’organisation des rencontres culturelles. C’est ce qui justifie l’organisation du présent festival dans lequel, la section communale de Gogounou a le plaisir d’accueillir la première édition », a-t-il expliqué. Au regard de la réussite de cette édition, Ibrahim Alou a exprimé toute sa profonde gratitude et sa reconnaissance à l’endroit des bras opérationnels du festival. « Permettez-moi de remercier tous les acteurs qui nous ont soutenus de diverses manières pour la bonne organisation du présent festival », a-t-il exprimé.
Ce qu’a dit le président de l’association Darja Pulaaku Alibori
En abondant dans le même sens, le président de l’association Darja Pulaaku de l’Alibori, Matchoudo Tchoumou Bani a remercié l’autorité communale de Gogounou pour sa contribution significative à la tenue effective et sans faille de ce festival. Selon lui, le festival Udèrè Barguurè revêt d’une importance capitale pour la valorisation de la culture Peulh. « Cette cérémonie revêt un caractère particulier qui vise à promouvoir les valeurs culturelles de la communauté peulh à travers la célébration de ce premier festival dénommé Udèrè Barguurè », a-t-il indiqué. À l’en croire, l’association Darja Pulaaku en collaboration avec les autorités communales et les forces de l’ordre et de sécurité initie des rencontres d’échanges avec les populations au cours desquelles les difficultés de la communauté sont passées au peigne fin. Ainsi, précise-t-il, Darja Pulaaku a réussi à mettre dans un creuset fraternel et solidaire tous les fils et filles de l’ère culturelle peulh et Gando dans le département de l’Alibori. C’est fort de cela qu’il a, pour finir, invité toutes les autorités politico-administratives de la communauté Fulfuldé à apporter leur pierre à l’édifice pour l’atteinte des objectifs.
L’appréciation du maire Seydou Bary Tidjani
En procédant au lancement officiel du festival, le maire de Gogounou Seydou Bary Tidjani a salué cette initiative de grande portée de l’association Darja Pulaaku qui permettra sans doute, de faire la promotion de la culture peulh. « L’initiative de Darja Pulaaku Alibori est à saluer, car l’organisation de tels genres de festivals permettra aux uns et aux autres de connaître et de découvrir, de sauvegarder et de valoriser les potentialités culturelles de l’ère culturelle Fulfuldéphone », a-t-il précisé. L’autorité communale a, pour finir, réitéré son engagement et sa détermination à accompagner de telles initiatives pour hisser très haut les standards de la communauté peulh.
De leur côté, les participants ont apprécié cette initiative de l’association Darja Pulaaku dont l’importance n’est plus à démontrer. Ainsi, ils ont souhaité qu’elle se pérennise pour la valorisation de la culture peulh.
C’est dans une ambiance conviviale que les festivités de cette première édition du festival Udèrè Barguurè ont pris fin. Les regards sont désormais tournés vers la deuxième édition qu’ils espèrent avec plus d’innovations.
