EDITO : Communiquer à l’ère de la rupture, luxe ou nécessité?

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Communiquer à l’ère de la rupture, luxe ou nécessité?

Le 21siècle est caractérisé par l’explosion des moyens de communication et d’information, désignés sous le vocable de Nouvelles Technologies de Communication et de l’Information (Ntic). Le Bénin n’est pas exclu de cette marche du monde vers le développement. Ainsi, ces cinq dernières années, un grand pas à été franchi dans le domaine de la communication. La communication et l’information par les réseaux sociaux sont devenues une réalité au Bénin. Ce progrès a été possible notamment grâce au coût de la communication qui était abordable au commun des béninois. Ce qui faisait même du Bénin un pays envié par plusieurs autres pays de la sous région ouest africaine.
Mais depuis le mercredi 19 septembre dernier, la communication qui était une nécessité pour les béninois, semble devenir à brule pour point un luxe. Un luxe que seuls quelques nantis de la société pourraient en jouir. Les prix ont vertigineusement grimpé et au même moment la qualité de la connexion laisse à désirer. Depuis quelques jours les béninois ont l’impression d’être de plein pied dans une autre République. Ils sont dépaysés.
Tous les secteurs d’activité sont du coup atteints par cette décision. Inutile de rappeler le nombre de jeunes qui vit de la vente des produits de la téléphonie mobile au Bénin. Ceux-ci voient déjà leurs chiffres d’affaires chuter. Aujourd’hui le droit à l’information semble être dénié à une frange de la population. Car il n’est un secret pour personne que la plupart des jeunes béninois ont pris l’habitude de s’informer via l’internet et les réseaux sociaux. La presse reçoit donc un coup dur, un coup de massue, parce qu’il n’y a pas ce type de presse qui ne soit présent sur les réseaux sociaux toujours dans le but de servir les populations.
Cette montée vertigineuse des prix est vraiment une atteinte à la liberté d’expression qui est un droit constitutionnel. Les associations de défense des consommateurs doivent vite monter au créneau pour sauver le peuple. Le chef de L’État Patrice Talon peut encore démontrer son amour pour le peuple béninois en le sauvant des griffes des opérateurs Gsm, si c’étaient eux les responsables de la misère de son peuple. Au cas contraire, le peuple avisera au temps opportun.

Barnabas OROU KOUMAN

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