15 mai 2013 – 15 mai 2018, cela fait cinq ans déjà que le monde, l’Afrique et en l’occurrence le Bénin, est en deuil suite à la disparition d’une icône de la musique. GG Vikey a tiré sa révérence à l’âge de 69 à Cotonou. Il a certes disparu mais ses œuvres l’immortalisent et le maintiennent dans le cœur de ses mélomanes. Toute l’Afrique entière pleure l’homme mais se réconforte de ses chansons qu’il a laissées. Chansons écrites depuis les années cinquante et soixante mais qui jusqu’à présent battent le plein et témoignent d’un incroyable talent de l’artiste.
Maroufatou KAKPO (Stg)
Artiste, guitariste, poète, Gustave Gbenou Vikey alias GG Vikey a laissé derrière lui tout un monde orphelin de ses douces musiques retraçant l’histoire de l’Afrique.
Né en septembre 1944 à Bopa, le nom Viké lui fût attribué suite aux conditions dans lesquelles il est né. Un nom apparemment porte bonheur pour le surdoué de la musique.
Son amour et sa passion pour la musique, n’ont pas empêché la vedette d’avoir un parcours académique et universitaire très brillant. Malgré qu’il vécut en France pour ses études universitaires, GG Vikey a toujours célébré, chanté et valorisé les valeurs africaines, et ce bien avant même qu’il ne quitte son pays natal à travers ses chansons et poèmes. Partagé entre les trois rythmes existants en son temps à savoir le high life ghanéen, la rumba congolaise et le calypso, la star de la musique béninoise a adopté un rythme mixte, le high life à la sauce dahoméenne. Rythme qui sera retravaillé et accompagné des notes de la guitare.
Faisant preuve d’un incroyable talent artistique, ces sons écrits depuis les années cinquante et soixante battent toujours leurs pleins dans la nouvelle génération. Il est à noter que GG Vikey a entre temps marqué une pause avec le monde musical après sa brillante admission dans la fonction publique jusqu’à sa retraite. Cependant même après sa mort, GG Vikey demeure immortel à travers ses nobles œuvres qu’il a laissées.
Quand un vieillard meurt en Afrique c’est toute une bibliothèque qui brûle dit-on. Gustave Gbenon Vikey l’a très tôt compris en déversant plus de la moitié de la bibliothèque dans les chansons qui elles autres ne peuvent brûler et réduite en cendre.