BOYCOTT DE LA PLÉNIÈRE DU 16 FÉVRIER DERNIER PAR LE GROUPE PARLEMENTAIRE “LES DÉMOCRATES” : L’honorable Habibou Woroucoubou explique

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Les députés du groupe parlementaire Les Démocrates (Ld) ont décidé de boycotter la session plénière du 16 février 2023 à l’Assemblée Nationale (An). Un boycott qui selon les députés de l’opposition s’explique par le non respect du règlement intérieur pour la constitution des différentes commissions parlementaires.

A en croire l’honorable Habibou Woroucoubou, « le droit de la minorité parlementaire n’a pas été respecté. C’est la raison pour laquelle le groupe parlementaire “Les Démocrates” a décidé de ne pas participer à cette plénière qui relève de la mascarade. Lorsque nous avons été renvoyés au niveau des différentes commissions pour mettre en place les bureaux, il nous a été donné de constater que sur les cinq commissions qui existent au parlement, aucune n’a été attribuée à la minorité parlementaire. Ce qui est une anomalie ». L’autre élément est l’accaparement des postes du bureau du parlement par la majorité parlementaire. Seulement le poste de 2ème vice président est revenu à la minorité qu’est le parti Ld. « La majorité a pris en otage tout l’hémicycle et dans ces conditions, il ne peut plus avoir transparence dans les activités de l’Assemblée Nationale. Or, au niveau de l’article 15 du règlement intérieur pour la mise en place des différentes commissions, il est stipulé clairement que pour la mise en place du bureau des commissions, la commission doit s’efforcer de reproduire la configuration politique de l’Assemblée Nationale. Mais lorsque vous vous octroyez tous les postes de la commission, où se trouve la configuration politique du parlement? », a dénoncé l’élu du peuple tout en soulignant le non respect du droit de la minorité. « Nous avons attendu que la session plénière soit ouverte et on a fait savoir à la plénière que le règlement intérieur n’est pas respecté, par conséquent on ne peut pas s’associer à cela. On leur a fait remarquer qu’il existe une jurisprudence en la matière. En juillet 2011, cette situation s’était déjà produite et la Cour Constitutionnelle a été saisie par les plaignants et elle leur a donné raison et a renvoyé à la reprise de ces différentes commissions. Et nous allons nous mêmes nous apprêter à déposer un recours à la cour avec l’espoir que pour une fois au moins, elle fera l’effort de dire le droit », a souligné pour finir l’He Habibou Woroucoubou.

Samira ZAKARI

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