57E EDITION DE LA JOURNEE MONDIALE DU THEATRE A PARAKOUL’état des lieux du sixième art passé aux peignes fins .« Le théâtre se porte très mal dans le septentrion… le théâtre est un véritable outil de développement. Le théâtre est sensibilisation, le théâtre est éducation, le théâtre formation, le théâtre est vie…», dixit Rodrigue Gotovi

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57E EDITION DE LA JOURNEE MONDIALE DU THEATRE A PARAKOU

L’état des lieux du sixième art passé aux peignes fins

. « Le théâtre se porte très mal dans le septentrion… le théâtre est un véritable outil de développement. Le théâtre est sensibilisation, le théâtre est éducation, le théâtre formation, le théâtre est vie…», dixit Rodrigue Gotovi

La communauté mondiale célébrait le mercredi 27 mars dernier la 57è édition de la journée mondiale du théâtre. Et pour marquer l’évènement d’un cachet spécial, plusieurs activités se sont déroulées dans la cité des Koburu par des membres de la Fédération Nationale du Théâtre du Bénin (Fenat-Bénin) dont Rodrigue Gotovi et Gauthier Godonou. Objectif, faire l’état des lieux du théâtre dans le septentrion, voir les enjeux et les perspectives. C’était avec la participation de différents acteurs venus de différentes associations culturelles du septentrion.

Wahabou ISSIFOU

« Le théâtre dans le septentrion : Etat des lieux, enjeux et perspectives ». C’est le thème autour duquel les différents acteurs culturels du septentrion se sont réunis pour célébrer la journée mondiale du théâtre. A cet effet, au-delà des émissions radiophoniques effectuées sur les différentes chaînes de radio de Parakou par les membres de la Fenat-Bénin, Rodrigue Gotovi et Gauthier Godonou, ils se sont également retrouvés dans la salle de conférence de l’institut français de Parakou pour une causerie-débats autour du thème sus cité. Ainsi, ces différents acteurs culturels se sont retrouvés pour en discuter. De l’état des lieux aux perspectives en passant par l’historique du théâtre dans le septentrion et les enjeux, aucun aspect du sixième art n’a été occulté.

Pour Rodrigue Gotovi alias Aladji Zoro, ingénieur en management de la culture et du tourisme et président de l’association culturelle Windékpè, le théâtre se porte très mal dans le septentrion. « Ça se porte très mal pas parce qu’il y a pas de potentialités mais parce que la volonté n’y est plus forcément, parce que les espaces de diffusion se réduisent de jour en jour, parce que les possibilités d’accompagnement n’accompagnent plus les créations, parce que les décideurs à divers niveaux n’accordent plus l’importance qu’il faut à l’art théâtral, parce que les acteurs ne sont plus formés à la base, parce que l’éducation artistique à la base a déserté le forum donc la relève n’est plus forcément assurée et donc pour tout ça, le théâtre ne mobilise plus, le théâtre n’est plus forcément la chose la mieux partagée dans le septentrion et particulièrement dans la cité des Koburu… », s’est-il désolé.

Selon l’acteur culturel, l’enjeu est de taille, l’enjeu est de taille de sorte que « nous reconnaissons avec unanimité que le théâtre est un véritable outil de développement. Le théâtre est sensibilisation, le théâtre est éducation, le théâtre formation, le théâtre est vie parce que c’est la projection du vécu quotidien sur une scène ». Il a poursuivi en précisant que, « le théâtre peut être mis à disposition pour sensibiliser les populations, le théâtre peut être mis à disposition pour éduquer les populations, le théâtre peut être mis à disposition pour rappeler aux populations, leur devoir de payement d’impôt, de ceci, de cela, de salubrité tout ça. Mais nous laissons ça de côté alors que nous sommes dans un processus de décentralisation ». Pour cela, ils ont décidé ensemble vu l’ampleur du dégât causé, vu l’état des lieux, qu’il faille que les promoteurs culturels à la base se mettent ensemble. « Et donc dans les jours à venir il y aura une séance de causerie et débat également qui va regrouper l’ensemble des responsables de structures, d’associations de la cité des Koburu pour véritablement échanger entre nous, nous dire la vérité et nous sonder les pistes de nous mettre ensemble pour quand même donner du crédit à ce que nous faisons, pour qu’on nous respecte et pour qu’on soit à l’aise de nous accompagner. », dixit Rodrigue Gotovi.

La soirée de ce jour a été consacrée à des représentations théâtrales, de l’humour et du conte. Sur le podium, plusieurs acteurs ont démontré leur talent devant un public très enthousiasmé. Du rire et des ovations, tout y était. La soirée a plongé les spectateurs dans les méandres et le tréfonds des faits de la vie présente et passée. C’était de l’art tout simplement. La lecture scénique qui a plongé le public dans des émotions incontrôlables. Tantôt le sourire, tantôt la tristesse, tantôt les deux, tous ont eu du plaisir à suivre et sont rentrés tout heureux.

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