59 ANS APRES L’INDEPENDANCE DU BENIN
Les têtes des pères fondateurs réclament un panthéon!
. Le cri de cœur de Maga, Apithy et Ahomadégbé
Il y a 59 ans en arrière, le Dahomey d’hier et Bénin d’aujourd’hui s’apprêtait à vivre un évènement historique qui ne se produit qu’une seule fois dans la vie d’une Nation. Il s’agissait de l’accession du Dahomey à la souveraineté nationale et internationale, c’est-à-dire le Bénin devenait indépendant. Même si cette indépendance n’a pas été acquise au prix du sang comme ailleurs, elle a été quand même l’œuvre de certains dignes fils du Bénin qui ne pourront jamais disparaitre de la mémoire collective de la Nation. Ils sont, Hubert Maga, Sourou Migan Apithy et Tomètin Ahomadégbé. Six décennies après leur lutte pour l’indépendance, il est temps que ces noms soient, autrement et dignement, immortalisés.
Edouard ADODE
Le premier Août de chaque année est une date particulière pour la Nation béninoise, ceci depuis 1960. Cette célébration, loin d’être une formalité est une fête qui rappelle à chaque béninois la naissance de la commune patrie après des lustres de colonisation et de servitude.
Au moment où le Bénin s’apprête à célébrer le 59e anniversaire de son indépendance, l’heure ne doit plus être seulement à la fête, car l’indépendance est avant tout un état d’esprit qui se vit et s’acquiert au quotidien. Ainsi, pour garder vive dans l’esprit des béninois d’aujourd’hui et de demain, la ferveur du point de départ de cette célébration, il urge d’immortaliser les véritables artisans de cette indépendance.
Certes, l’histoire est enseignée dans les écoles béninoises et quelques édifices publics portent le nom de certains des acteurs de l’indépendance du Bénin ; mais compte tenu du rôle combien crucial que ces personnes ont joué dans l’existence du Bénin, leur mémoire mérite mieux que cela.
D’ailleurs, en dehors de Hubert Maga dont le nom est porté par le premier collège d’enseignement général de Parakou et sa statue érigée à l’entrée de la ville, les deux autres qui sont Sourou Migan Apithy et Tomètin Ahomadégbé qui eux aussi n’ont pas été les moindres dans l’octroi de l’indépendance au Dahomey par la France, sont mal conservés.
Or, selon l’histoire, c’est par consensus entre ces deux que Maga a été choisi pour être le représentant de la jeune Nation qui s’apprêtait à naitre. Et dès les premières années d’existence du Bénin, ce sont ces trois qui ont jeté les bases de la politique et du développement du pays, même si de bonne guerre ils n’arrivaient pas à s’entendre.
Alors, pour mieux les immortaliser, il est important que les dirigeants actuels pensent à réaliser un panthéon national pour ces éminents fils du Bénin. Ce panthéon pourra même abriter les cendres des autres martyrs qui depuis 1960 à ce jour ont fait preuve de patriotisme et de sacrifice au nom de la Nation. Ce serait une manière digne d’honorer la mémoire de ces vaillants béninois et une source de motivation pour ceux du présent.
