LEGISLATIVES DE 2019 DANS LA 8EME CIRCONSCRIPTION ELECTORALE : Gbadamassi garde toujours sa côte de popularité

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La septième mandature des députés à l’Assemblée Nationale du Bénin arrive à son terme en 2019. Cette fin très prochaine du mandat des élus du peuple suscite beaucoup de commentaires les uns plus pertinents et vrais que les autres. La huitième circonscription électorale composée des communes de Parakou, N’Dali, Tchaourou et Pèrèrè est considérée comme celle des grands enjeux compte tenu des forces en présence. Déjà, des spéculations se font sur l’avenir politique de l’honorable Rachidi Gbadamassi aux vues de ses récents choix. Cependant une analyse pertinente et une enquête auprès de la population de Parakou, révèlent que le buffle du Borgou garde toujours sa côte de popularité grâce à ses nombreuses œuvres sociales qui lui collent telle une teigne.

Barnabas OROU KOUMAN

Depuis bientôt quinze ans, le député Rachidi Gbadamassi a toujours su tirer son épingle du jeu en obtenant son sésame pour l’Assemblée Nationale. Mais ces dernières années, le débat s’est accentué sur la question de sa réélection en raison de ses prises de position souvent controversées. Certains estiment qu’il n’a pas souvent été fidèle dans ses choix politiques. Allusion faite à la présidentielle de 2016, au cours de laquelle il s’est éloigné très vite de l’ex chef de l’État, fustigeant le choix de Lionel Zinsou pour être le porte flambeau de la mouvance présidentielle. En bon visionnaire politique il a prédit l’échec de ce candidat, toute chose qui s’est confirmée au terme de l’élection en question. Après les joutes électorales, Rachidi Gbadamassi qui a soutenu à juste titre le candidat Ajavon, a décidé d’accompagner Talon dans sa vision de la rupture à laquelle appartenait Sébastien Ajavon. Cette option plutôt salutaire n’a cependant pas rencontré l’assentiment d’une certaine couche de son électorat en l’occurrence l’élite. Elle estime que la méthode Talon est aux antipodes de celle de l’ancien président qui faisait du social son cheval de bataille. Cette frange d’intellectuels aurait souhaité que Gbadamassi fasse de l’opposition pour espérer que ses critiques accrochent le Président Talon ce qui aurait fait gagner assez de projets à la commune de Parakou et à la huitième circonscription électorale. L’homme, en politicien bien averti n’a pas prêté flan à ce jeu de quelques populations car, pour lui, seuls les intérêts de ses mandants comptent. Et c’est justement ce qui lui vaut toutes les critiques les plus acerbes qu’il essuie au quotidien dans l’opinion locale que nationale. Ces derniers sont prêts à crier sur tous les toits que le buffle du Borgou, tel qu’on le surnomme, ne franchira plus les marches de l’hémicycle en 2019. Pour la plupart, ils n’ont pas digéré la défection spectaculaire de Gbadamassi lors de la dernière présidentielle.

Quand les œuvres sociales de Gbadamassi le défendent
On peut être contre le lièvre tout en reconnaissant qu’il sait courir. C’est ce petit détail qui échappe à ces cadres qui en veulent à mort à Rachidi Gbadamassi pour ne leur avoir pas permis de réaliser leur rêve, celui de poursuivre la politique dite du changement au sommet de l’Etat. Mais c’est mal connaître la carte géo-politique ainsi que la mentalité des populations de Parakou et des autres communes de la huitième. Elles ont été moins ingrates sur le plan politique surtout à l’endroit des politiques qui font du social et qui sont proches d’elles. Et en la matière, Rachidi Gbadamassi en a fait son credo. Dans le domaine sanitaire il s’est imposé avec des millions de matériels médicaux et consommables sanitaires aussi bien au Chud-Borgou que dans les formations sanitaires des autres communes qui composent la huitième. Sur le plan de l’éducation, il a octroyé des milliers de bourses d’études, encouragé l’émulation au sein des apprenants des écoles lycées et collèges et financé la construction d’infrastructures au profit de plusieurs établissements. Sur le plan de l’hygiène et de l’assainissement, il a fait construire dans plusieurs quartiers populeux de Parakou, des latrines publiques, des caniveaux ainsi que des puits à grands diamètres dans les zones où l’eau demeure une denrée rare. Dans la seule commune de Tchaourou, les forages érigés et mis en service récemment sont estimés à plus de 30.000.000 de francs cfa. En ce qui concerne les loisirs et sports, Rachidi Gbadamassi a soutenu depuis des années les grandes équipes de football ainsi que les petits clubs en équipements de dernière génération. Il a également financé l’aménagement de plusieurs aires de jeu et l’organisation de tournoi de divertissement pendant les vacances. Des maisons de loisirs et de regroupement de jeunes construits à Tchaourou, Pèrèrè, N’dali et même à Parakou dont la plus récente est la maison des jeunes de Camp-Adagbè dans le premier arrondissement totalement achevée et en attente d’être inaugurée pour le bonheur des jeunes. Ses œuvres de générosité sont aussi allées à l’endroit des religions de tous ordres. Que ce soit la communauté musulmane, chrétienne catholique, les célestes ou encore les religions endogènes, elles ont reçu le plus souvent de considérables appuis de la part du parlementaire qui a dédié ses mandats à l’Assemblée au bien-être de ses électeurs. Ses nombreuses sollicitudes à l’endroit des têtes couronnées ont fait qu’en milieu Baatonu, l’empereur de Nikki a fait de lui le Sunon Buku Sura, Buku Kera (le roi qu’on ne peut vaincre). Le peuple Baatonu étant un peuple fidèle et reconnaissant lui retournera à coup sûr l’ascenseur en temps opportun. Même si l’ancien Président Boni Yayi se présentait aux législatives dans la huitième circonscription électorale contre Gbadamassi, ce dernier risque de rafler trois sièges sur les quatre.
Et il le dit si bien quand il en a l’occasion à travers sa célèbre phrase :  » je suis un produit du peuple et je vis pour le peuple « . C’est un bilan social lourd qui impacte directement les couches les plus vulnérables. Et c’est là que réside le secret de l’homme qu’il sera difficile de détrôner. Sa politique est basée sur le concret et le pragmatisme, ce qui lui a valu sa réélection consécutive au parlement. En 2007 en dépit de tout l’arsenal déployé par Boni Yayi alors chef d’Etat et ses partisans, Rachidi Gbadamassi a pu s’en sortir et est retourné au parlement. Il a tout de même fait preuve de sagesse dans toutes ses actions en déclarant souvent « je ne suis pas éternel, je partirai un jour » conscient qu’il sera un jour à la touche mais pour le moment sa base a encore besoin de lui au palais des gouverneurs. D’ailleurs sur cinq Parakois, vrais électeurs interrogés, quatre sont pour sa réélection car pour ces citoyens, ils préfèrent un développeur à un député bureaucrate qui déménage à Cotonou ou Porto Novo une fois élu.

Propos de quelques citoyens à propos de l’honorable Rachidi Gbadamassi

Félix Akotchayé, « Il a de très belles idées et quand il prend une position, il arrive à défendre ça »
Actuellement, je n’apprécie plus sa politique, parce qu’il veut toujours rester avec le pouvoir en place. C’est ce que moi, je n’apprécie pas dans sa politique. Le développement ce n’est pas seulement distribuer des choses aux populations. Le développement c’est une conviction, c’est une position mais lui, il n’a pas de position. Il a de très belles idées et quand il prend une position, il arrive à défendre ça. Il peut être un bon opposant car il sait se prendre en politique.

Pierre Djimba, « J’aime effectivement sa parole. Ses actions sur le terrain sont très bonnes »
Rachidi Gbadamassi, c’est un député que je connais bien. J’aime effectivement sa parole. Mais ce que je n’ai pas aimé c’est que celui qu’il a amené comme président là, vraiment ce qu’il fait n’est pas bon. Ses actions sur le terrain sont très bonnes, par exemple son soutien qu’il a apporté à Charles Toko pour le changement de la tenue des zémidjans ici à Parakou. Vraiment ça c’est bon, c’est très bon. Il n’a qu’à plus travailler dans sa localité pour que les gens l’apprécient pour toujours. Ces derniers temps on ne le voit pas comme ça, mais s’il se recule un peu trop, ce n’est pas bon. On ne sent plus sa présence comme avant.

Mariane A., « Il est un homme de développement »
Qui ne connait pas Gbadamassi? C’est un député à l’assemblée nationale. Il est un homme de développement. Il a quitté ici pour aller à l’assemblée mais il pense toujours à ceux qu’il a laissés ici, à sa population, à sa ville. Il vient et s’il voit des choses qui ne sont pas biens, il apporte sa contribution. Ça il le fait, ce qui est contraire aux autres, on ne voit rien, ils sont en haut là-bas et ils bouffent tous seuls, lui quand même il pense à la population. Il y a plusieurs actions que je connais de lui par exemple pour l’intronisation d’un roi, il a donné un véhicule au roi, il a construit assez de modules de classes, en tout cas beaucoup de choses.

Abdoulaye T. « Je sais que Gbadamassi fait de dons mais moi je n’ai jamais voté pour lui »
Je sais que Gbadamassi fait de dons mais moi je n’ai jamais voté pour lui. Parce qu’il n’arrive pas à me convaincre. Quand il parle, je sens qu’il ne dit pas la vérité. Peut-être les autres vont encore voter pour lui mais moi non.

Jérôme Kessi, « Comme la population parle bien de lui, ils vont le voter. Il aura la majorité à Parakou » 
Je ne l’ai jamais rencontré hein. Mais j’entends parler bien de lui à la radio. Il y a beaucoup de personnes qui parlent bien de lui. Comme la population parle bien de lui, Ils vont le voter. Il aura la majorité à Parakou. Moi je suis étranger, je suis ivoirien mais je sais que les gens vont voter pour lui.

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