MESURE DE FERMETURE DES BARS À PARTIR DE 21 HEURES A PARAKOU : Voici comment tenanciers de bars et clients contournent la décision de Toko

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MESURE DE FERMETURE DES BARS À PARTIR DE 21 HEURES A PARAKOU

Voici comment tenanciers de bars et clients contournent la décision de Toko

“Le soulard s’en fout” dit-on ! A Parakou, même le coronavirus ne peut empêcher certains tenanciers de bars de faire leurs chiffres d’affaires encore moins les amoureux de la bière d’étancher leur soif. Voici le récit d’une nouvelle méthode de vente de bière pour contourner la décision de la mairie de Parakou instaurant la fermeture des buvettes à partir de 21 heures pour lutter contre le covid-19.

Le premier fait qui a attiré notre attention après cette décision c’est la manière dont les tenanciers de bars et autres ont semblé adhérer de manière spontanée à cette mesure. Cela paraissait très beau pour être vrai à Parakou. Il fallait aller de prêt pour confirmer cette sagesse qui pourrait signifier que le coronavirus est pris au sérieux. Mais hélas, la beninoiserie a encore pris par là.

En effet, après 21 heures comme l’a stipulé la décision du maire Charles Toko, certains bars rangent effectivement tout et ferment la baraque. Mais à l’intérieur du bar, le service continue. Dans plusieurs bars sillonnés, une personne est postée au portail. Quand un client fidèle vient, s’il est à moto, très vite, le portail s’ouvre et il entre dans le bar avec sa moto, il gare et se fait servir.

Pour les clients qui ne sont pas abonnés au bar, la personne qui est postée à l’entrée, aborde toute personne qui passe devant l’établissement ou qui ralentit. « Monsieur vous voulez boire? », lui demande-t-il. Lorsque la réponse de l’interlocuteur est affirmative, l’agent du bar réplique, « venez ce n’est pas fermé, entrez avec votre moto » et le tout est joué.

Quant aux clients qui viennent en véhicule, ils stationnent loin du bar et marchent environ un kilomètre pour entrer à l’intérieur du bar et siffler leurs boissons comme bon leur semble.

Ce phénomène est plus développé les week-end où il est impossible à certains habitués des lieux de réjouissances et de distractions de rater le précieux rendez-vous hebdomadaire, même au prix de leur santé et de leur vie. Quant aux tenanciers de bars, pas question de se plier à cette décision qui vient frapper un coup dur sur leurs chiffres d’affaires qu’ils jugeaient déjà insuffisants.

Barnabas OROU KOUMAN

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