Les participants lors de la séance
La salle de conférence de la Faculté d’Agronomie (Fa) de l’Université de Parakou, a servi de cadre le jeudi 17 décembre 2020 à une session de formation des chercheurs agronomes. Cet atelier qui s’est accentué sur le développement des innovations rurales entre dans le cadre du projet Tmt+ coordonné par le professeur Honorat Edja, enseignant-chercheur dans ce haut lieu du savoir.
Alassane ADAMOU (Coll ext)
Le Projet Tmt+ vise le développement participatif des innovations en milieu rural dans le domaine agricole. Cette innovation nécessite la mise en commun des chercheurs et des paysans qui sont des acteurs de premier rang pour l’obtention de meilleurs résultats. Il est donc question à travers cet atelier dans un premier temps, d’identifier des innovations qui ont cours en milieu rural et celles locales. Ensuite, de voir comment est-ce qu’elles ont été mises en place et voir comment ces acteurs peuvent fédérer leurs efforts pour développer ces gens d’innovations. « Lorsqu’on développe une innovation, c’est pour résoudre des problèmes et ils sont nombreux, ce sont des problèmes d’équité, problèmes du genre. Et pour développer une innovation, il y a la question du suivi évaluation », a fait savoir le coordonnateur du projet, Professeur Honorat Edja
Les participants ont en amont identifié des innovations qui ont été développées en milieu rural avant la session. Après cet atelier, ils vont retourner sur le terrain afin de voir encore comment ces innovations ont été développées et faire le suivi, les facteurs qui peuvent limiter le développement de celles-ci et trouver des pistes en vue de leur pérennisation. En raison de la pandémie de Covid-19, c’est la troisième fois que cette formation se déroule en visioconférence dans le respect des mesures sanitaires. « Pour la session d’aujourd’hui, nous avons pu atteindre nos objectifs, ils sont outillés pour faire le suivi évaluation d’une innovation » s’est réjoui le coordinateur.
Murielle T., une des participantes à cette formation, apprécie la présente session en ces termes. « On a été formé sur comment respecter le genre, comment ne pas discriminer le paysans qui a son innovation, tenir compte de ses observations, tenir compte de ses difficultés. J’ai aussi retenu que le suivi-évaluation doit être inclusif pour que les paysans puissent suivre aisément et pouvoir collecter les données eux-mêmes. Cette formation m’a permis de voir autrement les paysans et les personnes qui sont autour de moi qui ont des innovations mais qui sont marginalisés ».
Le projet Tmt+ bénéficie de l’appui et l’accompagnement des partenaires dont la Nuffic, des hollandais et de l’Université de Thiès au Sénégal (Uts). Faut-il le préciser, les participants proviennent essentiellement de l’Université de Parakou et des lycées techniques de Kika et de Ina. Ils sont de diverses spécialités dont la production animale, la production végétale, la foresterie et la pisciculture.
