Dans sa nouvelle dynamique de promotion de la production locale des produits tropicaux notamment du soja et de l’anacarde, le gouvernement entend réorganiser ces deux interprofessions. Ceci en vue de l’établissement d’accords-cadres avec l’Etat.
Lors du conseil des ministres du mercredi 19 juin 2024, les membres du gouvernement ont fait savoir que «depuis ces dernières campagnes agricoles, grâce au soutien de l’Etat, la production d’anacarde et de soja est en constante augmentation aussi bien que les exportations qui en découlent». Ces filières sont portées par des familles d’acteurs qui quoique ne remplissant pas toutes les conditions de représentativité au sens de la réglementation en vigueur, offrent une importante quantité de ces produits sur le marché.
Pour ce qui est précisément du soja, le conseil indique que les acteurs ne sont pas encore réunis en interprofession. Cependant, les producteurs disposent d’une union nationale des coopératives de producteurs de soja présente dans 50 communes sur les 77. Ainsi, le gouvernement entend «œuvrer à la performance globale de ces deux filières avec pour retombées, entre autres, l’amélioration des prix aux producteurs».
Une noble ambition qui nécessite l’établissement d’accords interprofessionnels directs «entre les familles des producteurs et des transformateurs, les porteurs de risque prépondérant au sein de la filière et, d’autre part, par la signature des accords-cadres avec l’Etat pour les deux interprofessions déstructurées».
C’est donc à cet effet qu’il est prévu la réorganisation des deux secteurs par la Chambre Nationale d’Agriculture (Cna) qui constituera un comité national d’orientation et un comité technique de mise en œuvre du processus de restructuration.
Samira ZAKARI
