Le projet Access to Market (A2M) a été présenté aux professionnels des médias de la ville de Parakou, le lundi 21 octobre 2024. C’était au détour d’une conférence de presse qui a mobilisé journalistes et entrepreneurs. Mis en œuvre par Sens Bénin, Mark’Ethic et Waxangari Labs et financé par BeniBiz, ce projet vise essentiellement à booster le marché des produits locaux au Bénin.
Wilfried AGNINNIN
L’accès au marché des produits agricoles et agro-alimentaires au Bénin est limité. Cette réalité est due à plusieurs facteurs. Il s’agit entre autres, de la prédominance de micros ou très petites entreprises faiblement équipées pour mettre au point des offres de produits de qualité maîtrisé, l’accès à des données marché fiables pour des prises de décisions quasi inexistant et du très peu de programmes d’accompagnement au secteur privé intègrent de façon ciblée le développement commercial des entreprises. Le projet A2M est donc né pour apporter des solutions à ces limites.
Pour le directeur national de l’Ong Waxangari Labs Séro Amed Lafia, quatre grandes composantes portant principalement sur l’écosystème de l’accès au marché ont été proposées. Il a énuméré les acteurs, circuits et dispositifs d’accès au marché ; les Structures d’Accompagnement d’Entreprises (Sae) ; les offres de produits locaux ainsi que la population et les décideurs. Le directeur Séro Amed Lafia a fait savoir que des résultats satisfaisants sont déjà obtenus dans la mise en œuvre de ce projet. Identification, géolocalisation et typologie des acteurs ; diagnostic besoins et solutions digitales productivité/efficience ; rapport de l’état des lieux sur le processus d’obtention de l’Amm et les initiatives en cours ; identification de dynamiques collectives de promotion Pi et facilitation de l’accès au marché, sont entre autres résultats présentés.
Le représentant des Groupes Synergies des acteurs de promotion et de distribution des produits Stanislas Assawi, a précisé que «les groupes synergies du Nord (Parakou-Natitingou), du Centre (Abomey-Bohicon-Dassa-Savalou) du Sud (Cotonou-Calavi-Porto) ont pour but principal de favoriser les échanges, le partage d’expériences, et la mutualisation de solutions face aux défis actuels et futures de la distribution et la promotion des produits locaux». Pour l’atteinte des objectifs, Stanislas Assawi pense notamment à la professionnalisation de la distribution des produits locaux ; à la mise en place d’actions commerciales concrètes pour accroître la consommation des produits locaux et à la création d’un fonds de garantie permettant de lever du financement auprès des institutions financières.
Dans son message de plaidoyer en faveur de la promotion des produits locaux, Faysalath Gado promotrice d’une entreprise a sollicité le soutien des autorités, consommateurs et acteurs de la société civile pour construire un avenir où les produits locaux prospèrent et où l’économie se renforce. «Votre engagement en faveur des produits locaux peut transformer notre économie. En créant un environnement favorable et en soutenant activement les actions et acteurs de promotion des produits locaux, vous pouvez faire une différence significative dans la vie de nombreux citoyens. Ensemble, faisons de la consommation locale une priorité», a-t-elle plaidé.
Il faut noter que cette conférence s’inscrit dans le cadre du mois « consommons local ».
