A/S DE LA DÉMISSION DE JOSEPH DJOGBÉNOU : Nourou Dine Saley ne voit rien de nouveau

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Le juriste Nourou Dine Saka Saley, s’est prononcé sur la démission de Joseph Djogbénou de la présidence de la Cour Constitutionnelle (Cc) à travers une interview accordée aux confrères du quotidien ‘’Le Matinal’’. D’après le juriste, une démission ne devrait pas faire l’objet de mystère.

Après multiples analyses des différents points de vue des uns et des autres sur les réelles raisons ayant motivé le maître Joseph Djogbénou à déposer le tablier, le juriste à abordé la problématique d’une volonté délibérée des autorités à laisser toutes sortes de raison jaillie du fait des actes publics posés par ces dernières.

Selon lui, « La démission des personnalités ou autorités exerçant des fonctions à caractère public ne devrait pas faire l’objet d’autant de mystère ou de rumeurs, d’autant plus que l’éthique, la responsabilité et le devoir de redevabilité devraient leur ordonner d’évoquer tout au moins une raison de leur démission, plutôt que de préférer garder le suspens ». C’est donc en se basant sur ces valeurs d’éthique qu’en 2017, le juriste occupant une fonction à la mairie de Cotonou, a donné sa démission et dans le même temps a fait part publiquement des raisons qui ont sous-tendu ce choix.

Par ailleurs, le juriste pense que si cette démission traduit le départ de maître Djogbénou pour de nouvelles fonctions politiques ou publiques, ce serait selon lui atypique et indécent que maître Djogbénou occupe à nouveau une fonction qu’elle soit politique ou publique, élective ou d’une nomination au sein de la République, ou d’un parti politique, après les fonctions de membre de la Cour constitutionnelle. Or, Nourou Dine Saka Saley estime que ce sont des fonctions qu’on occupe lorsqu’on a fini de faire ses preuves et de montrer sa capacité de se mettre au-dessus de toute partisannerie, et de toute situation de conflit d’intérêt, puisqu’aucune autre fonction au sein de la République ou d’un parti politique, n’y échappe.

Les membres de la Cc sont habituellement appelés sages. Cette dénomination n’est pas chose insignifiante. A l’en croire, on ne doit pas siéger comme membre de la haute juridiction, instance de dernier recours, quand on estime n’avoir pas fini ses rêves de parcours et militantisme politiques. « La fonction de membre de la Cour Constitutionnelle (Cc) revêt donc une double dimension de juge politique et de juge juridictionnel, de tout ce qu’il y a comme acte, décision ou comportement administratif, politique et autres jusqu’au niveau supérieur, au sein de notre République », a-t-il précisé.

Noël SOSSA (Stg)

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