Gaston Zossou était face à la presse le mardi 9 septembre 2025, à Cotonou. Dans un style cohérent et convaincant, il a fait le tour d'horizon des différentes réalisations du gouvernement de la rupture depuis avril 2016. Gaston Zossou a noté des avancées encourageantes dans tous les domaines, notamment les infrastructures, le numérique, la santé, l'agriculture, l'éducation et la politique. À travers cette conférence de presse, il s'est prononcé au sujet de la candidature de Romuald Wadagni pour la présidentielle de 2026. « Pour ce que je vois aujourd'hui, le choix de Romuald Wadagni, qui est mon candidat et je l'appelle de tout mon vœu, sera le patron du pays et la dynamique se poursuivra », a-t-il rassuré devant les professionnels des médias. Selon lui, Romuald Wadagni reste et demeure l'un des architectes des actions tangibles de développement en cours au Bénin dans tous les domaines. « Je ne voudrais pas considérer de façon particulière ce qu'il a réussi en tant que ministre des Finances. Pourquoi ? Parce que beaucoup d'autres, peut-être, auraient eu la même opportunité et auraient fait autant. Mais ce que je sais, c'est que quand lui a eu l'opportunité, il a eu un résultat que moi je qualifie de sans précédent. Personne n'était parvenu auparavant à nous porter où nous sommes », a-t-il justifié.
Gaston Zossou mesure déjà l'immensité de la tâche qui attend le successeur de Talon. Cependant, il croit en la capacité de Romuald Wadagni à faire mieux que le Président Patrice Talon. « Il va succéder à quelqu'un qui a porté la barre au firmament, toute proportion gardée. Lui, il doit donc sortir de notre atmosphère pour entrer dans la ionosphère, c'est-à-dire qu'il va utiliser de l'énergie, il va pousser l'effort à la pointe extrême. Et quand il sera à la pointe extrême de l'effort, il s'efforcera encore pour franchir la pointe extrême, ainsi de suite. Et comme je soupçonne chez lui un tempérament de gagneur qui tient sa proie et qui se bagarre coûte que coûte, c'est ce qui se passera sous vos yeux dans la tranquillité », croit savoir le conférencier Gaston Zossou. Plus loin, il a fait remarquer que le mot "continuité" ne suffira pas pour maintenir le cap de la dynamique en cours. C'est pourquoi Gaston Zossou propose plutôt l'accélération, le renforcement et l'adaptation. «Rupture serait qu'on retourne à tout ce que vous savez. Là où on tournait en rond. La discrimination, les propos incendiaire. On ne savait même pas organiser les examens à bonne date. Rupture, ce serait une catastrophe. La continuité, je trouve le mot suspect. Quand on dit continuité, l'idée de fond serait de dire que le Bénin serait devenu un paradis terrestre, non. La tâche qui reste à faire est tellement immense que le mot de continuité, lui-même, pourrait être récusé. Je propose humblement trois mots à la place de continuité : accélération, parce qu'on sait mieux faire ; renforcement, parce qu'on n'y est pas encore ; et adaptation, parce que les temps vont changer », a-t-il proposé. Par ailleurs, Gaston Zossou ne doute point des compétences incontournables de son candidat Wadagni pour relever les défis de l'heure. « J'ai pris le temps de regarder la personne, depuis que j'ai compris que, selon toute probabilité, et surtout selon mes vœux, il serait élu président de la République. Vous serez surpris par le politique qui est en lui », a-t-il rassuré.
Wilfried AGNINNIN