ABSENCE DU PARTI D’AJAVON AUX PROCHAINES JOUTES
L’Usl dans une procrastination suicidaire !
Il est désormais clair que les élections communales et municipales de mai 2020, ne constituent pas un enjeu pour le parti Union Sociale et Libérale (Usl) de Sébastien Ajavon. C’est ce qu’on peut déduire des déclarations du secrétaire à la communication du parti Donklam Aballo pour qui, « comme le chef de l’Etat a nommé ses 83 députés, il faut le laisser nommer ses 77 maires pour confirmer, s’il est encore besoin, que le Bénin n’est définitivement plus un Etat de droit ».
Ce triste constat semble bien être justifié compte tenu des arguments avancés par le secrétaire à la communication de l’Usl qui doute de la transparence des prochaines élections. Selon ce qu’il a confié à Banouto, parlant de l’opposition, Donklam Aballo estime qu’ « aucun de nous n’est à la Cena. Qui va vérifier quoi là-bas ? ». Alors, pour l’heure, les communales et les municipales comptent peu pour ce parti qui a été troisième lors de la dernière présidentielle ayant consacré l’élection du président Talon grâce au soutien d’Ajavon. A en croire Donklam Aballo, l’Usl restera concentrée sur la présidentielle de 2021.
Mais au vue des lois qui régissent désormais les compétitions électorales au Bénin, on a de la peine à croire à une participation de l’Usl aux joutes de 2021. Puisqu’avec le principe de parrainage qui dorénavant constitue une condition sine qua none pour toute candidature à la présidentielle au Bénin, on se demande par quelle alchimie l’Usl pourra avoir l’aval des élus pour se représenter en 2021. Or, 2020 se présente comme une chance pour ce parti qui reste encore dans le cœur de bon nombre de béninois à cause de actions philanthropiques de son président Sébastien Ajavon. Alors, il est fort probable que si l’Usl arrivait à présenter des candidats aux élections communales prochaines, elle n’en sortirait pas bredouille. Car, tous les béninois ne sont pas si ingrats pour oublier les bonnes actions de Sébastien Ajavon dans ce pays.
Ainsi donc, l’Usl ne se résumant pas seulement à la personne de Sébastien Ajavon, le mieux serait de se plier aux injonctions du pouvoir en place, histoire de permettre au parti de continuer par exister en attendant que peut-être justice soit faite en ce qui concerne la situation du président du parti. Et quand bien même le nom de Sébastien Ajavon serait effacé pour le moment des documents du parti selon les exigences du ministère de l’intérieur, l’ombre du magnat de la volaille au Bénin demeurera à jamais sur son parti.
Il est donc temps que l’Usl puisse savoir jouer à l’âne pour gagner du foin.
Edouard ADODE
