ACTIVITÉ DE « DÉMARCHEUR » : Au cœur d’un métier très rentable parsemé de risques

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Dans la gestion de l’immobilier et d’autres biens au Bénin, les démarcheurs sont très souvent sollicités pour servir d’intermédiaires entre le propriétaire et le demandeur du bien. C’est un métier de plus en plus en vogue à Parakou face à l’émergence du secteur de l’immobilier. Démarchage, une activité qui nourrit bien son homme mais parsemé de risques selon les acteurs du milieu.

Aboubakar FAÏSSAL (Stg)

Les démarcheurs font parties des personnes les plus sollicitées dans la vie de tous les jours à Parakou. Ceci à cause de l’importance du secteur qu’ils occupent. En effet, avoir un « chez » n’étant pas donné à tous, il faut forcément se trouver une maison locative où habiter et c’est à ce niveau que les agents immobiliers interviennent. Ils sont sollicités par les propriétaires de maisons qui leur confient la gestion de leurs biens immobiliers en terme de location. Par ailleurs, dans la quête urgente d’un bien quelconque que ce soit un appareil électroménager ou autres, leur expertise est très souvent demandée. C’est ce que confirme d’ailleurs, Mikael Affouda agent immobilier, qui explique que, « le démarcheur est chargé de trouver des locataires pour des maisons qui lui sont confiées et d’ aider le propriétaire d’un bien à l’évaluer pour assurer une vente à sa juste valeur ».

Démarcheur, un métier bien rentable

Très en vogue actuellement, le travail de démarcheur présente bien des avantages dont seuls les agents professionnels et bien expérimentés arrivent à en profiter. Selon Mikael Affouda, le métier permet de gagner plus qu’un salarié ou un fonctionnaire de bureau. Il a ajouté que si un démarcheur reconnu travaille avec des boutiques ou s’engage dans le domaine de l’immobilier, il peut en une semaine, se faire des chiffres allant jusqu’à 400 000 ou 500 000 Fcfa. « En une journée, tu peux recevoir 5 ou 10 offres de chambres à louer », a-t-il révélé avant d’expliquer que « quand quelqu’un t’appelle, tu lui envoies les conditions de location de la chambre ». Ce qui voudrait dire selon lui, que si un démarcheur libère deux maisons de 50 000 dans une semaine, il est à 100 000 Fcfa. Mais à côté de ces avantages subsistent certes des risques.

Quid des difficultés ?

À en croire Mikael Affouda, le risque se trouve au niveau de certains biens dont la vente d’un téléphone Iphone, la vente de voitures immatriculées et autres à des personnes que l’on ne connaît pas. «C’est des choses qui peuvent rapidement te créer des ennuis», a-t-il expliqué. Il continue en soulignant que pour ce qui est des boutiques dont ils aident à vendre les appareils et bien d’autres, il arrive que la marchandise se gâte ou se casse avant qu’elle ne parvienne au client. Conséquence, le démarcheur est invité à prendre cela à sa charge. Parlant des chambres, Mikael Affouda a fait savoir que le risque est beaucoup plus élevé. «Pour les chambres, il y a des zones que je ne prends pas quand tu me dis que tu veux de chambre à louer », a-t-il confié. Ceci en raison de ce que dans la ville, il y a des zones où le vol est monnaie courante. «Si tu te mets garant et que tu loues une chambre, à quelqu’un dans ces endroits et que deux jours après la personne se fait cambrioler, il dira que c’est toi», a justifié Mikael Affouda.
Pour ce qui est de la vente des maisons et des parcelles, il a montré que c’est encore compliqué quand un chef de famille n’est pas impliqué dans le processus de la vente. A l’en croire, il arrive qu’il s’agisse d’une maison d’un parent décédé que les enfants ont décidé de vendre. Cela crée souvent de brouille selon lui, si toute la famille n’est pas informée. Il a souligné que de telles situations finissent au tribunal où il sera demandé au démarcheur, de rétribuer l’argent de la maison. C’en est ainsi pour les parcelles également d’après lui.
Pour Awali Adam, propriétaire de maison, le risque se trouve sur le choix. A l’entendre, «Le choix d’un mauvais démarcheur peut entraver la gestion du bien». À l’en croire, les propriétaires des biens immobiliers doivent faire preuve d’une curiosité très poussée pour ne pas avoir à faire à des escrocs. «Certains démarcheurs exigent une somme d’argent que le locataire doit payer et ceci, sans le consentement du propriétaire». Une manière qui d’après lui, ternit l’image du propriétaire sans qu’il ne s’en rende compte », a-t-il déploré.

Mais malgré ces risques, les démarcheurs essayent de gagner aussi leur vie dans un domaine en phase avec les réalités actuelles.

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