AFFLUENCE AU NIVEAU DE CERTAINES VENDEUSES DE NOURRITURE : Ce que beaucoup mangent sans savoir

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AFFLUENCE AU NIVEAU DE CERTAINES VENDEUSES DE NOURRITURE

Ce que beaucoup mangent sans savoir

. De terribles secrets de vente

Dans les grandes villes du Bénin, le secteur de l’alimentation prend un essor qui montre l’accroissement du besoin en restauration des individus au quotidien. Partout dans les coins de rue, difficile de circuler sans rencontrer des maquis, des restaurants, des gargotes qui proposent différentes sortes de mets à la population en fonction du pouvoir d’achat de chaque client. Cependant, le chiffre d’affaire varie d’une vendeuse à une autre compte tenu de l’affluence. Ce qui attire plus l’attention est le fait que même offrant les mêmes mets au même prix dans le même sillage, certaines vendeuses semblent garder le monopole du marché. Et même parfois des clients n’hésitent pas à parcourir de grandes distances pour se rendre à certains lieux de vente. Une situation qui traîne tout un tas de rumeurs par rapport aux secrets de ces “superbes restauratrices”. Savez-vous vous ce que vous mangez?

Barnabas OROU KOUMAN

L’homme a besoin de manger autant que l’oxygène pour respirer. Ainsi, manger figure en bonne place parmi les cinq besoins fondamentaux de l’homme, si c’en est pas le premier. L’idéal pour l’homme est de préparer chez lui. Cependant, face à certaines situations, l’on est obligé de faire recours aux restaurants, maquis et gargotes pour se restaurer.

Ce qui pousse à acheter à manger

La plupart des personnes qui fréquentent ces lieux de restauration sont des gens qui souvent dans l’exercice de leur métier ou de leur travail sont contraints de satisfaire leur faim là où le besoin se fait sentir selon leurs poches. Parmi ceux-ci on peut citer les journalistes, les conducteurs de taxi, les agents de sécurité, certains fonctionnaires et des apprenants. Même certaines femmes ayant la paresse de cuisiner ou ne sachant pas cuisiner sont obligées de s’abonner à ces vendeuses. C’est ce qui justifie la floraison de ces coins qui constituent la grande partie des entreprises féminines au Bénin et partout ailleurs. Ces entreprises pour leur fonctionnement emploient une main d’uvre soit formée dans la restauration ou non. Les promotrices de ces établissements préfèrent plus employer une main d’uvre n’ayant reçu aucune formation en restauration et souvent les filles mères et allaitant. Ces dernières ne respectent pas les règles de l’hygiène alimentaire lors de la préparation des nourritures.

Ce qu’on mange parfois sans savoir

En dehors du fait que le respect des règles de l’hygiène alimentaire laisse à désirer dans certains de ces lieux de restauration, beaucoup d’autres pratiques peu orthodoxes se notent dans ces cuisines. Un tour dans le marché “Dépôt ” ou encore “Arzèkè” à Parakou principalement à l’emplacement des moulins à condiments, et vous perdrez toute envie de manger au dehors. Ces restauratrices font écraser de grandes quantités de condiments souvent mal ou non lavés dans des moulins mal entretenus qui servent à tout, en compagnie d’une horde de mouches sauvages et d’autres insectes repus. La même scène s’observe dans les moulins à céréales. Du retour à la cuisine, c’est le plus dramatique. A en croire certaines personnes, le secret des affluences reste de très loin le cadre ou encore l’accueil qu’on réserve aux clients dans ces coins. « Vraiment, seul Dieu pourra nous sauver. Dans certains soi-disant restaurants vous voyez même les dames insulter les clients. Malgré cela il y a toujours de l’affluence là. Là je dis que ça ce n’est pas naturel », constate Fawaz Lawani un habitant de Parakou. Ce constat est partagé par plusieurs personnes. Dame Rachelle renchérit, « je suis aussi vendeuse mais c’est vrai il y a certaines parmi nous qui utilisent même de l’eau des cadavres ou autres gris-gris pour préparer afin d’attirer les clients ». En dehors de cette fameuse eau, celle des toilettes intimes de certaines restauratrices agirait miraculeusement pour maintenir quiconque goutte au repas de ces dernières. Ces moyens semblent créer une dépendance entre les clients et les restauratrices en question.
L’autre moyen aussi vieux que le monde est le recours aux forces mystiques pour attirer la clientèle. Nombreuses sont celles qui sollicitent le service des marabouts, visionnaires, alphas ou mêmes des pasteurs pour avoir de l’affluence. Ici, on n’agit pas directement sur les repas vendus, mais sournoisement sur l’esprit des consommateurs. Ainsi, par des prières, des bains nocturnes dans des endroits peu fréquentés à certaines heures comme les carrefours, les forêts, les cimetières, au bord de la mer ou d’un fleuve, ces dames essaient d’activer leur chance pour bien vendre. En plus, certains rituels se font aboutissant à l’enterrement dans ces lieux de vente, des gris-gris toujours dans le souci d’attirer plus de clients. « Oui, les vendeuses de nourriture viennent aussi ici pour la vision. Après on les fait des travaux pour avoir la chance. Ça peut être un bain ici ou au bord de la rivière. On peut également lui préparer du savon, du parfum pour elle-même, ou une eau bénite à régulièrement asperger dans le lieu de vente. En tout cas, ça dépend de ce que les anges ont demandé », confie Pierre G. visionnaire dans une église à Parakou.
D’autres se confient à la prière comme affirme dame Rachelle, «moi je prie avant de sortir. Arrivée ici, ensemble avec les filles qui m’aident, nous prions encore avant de servir les clients ». Donc, il est clair, chacun utilise les moyens dont-il dispose pour atteindre ce but qui est de se faire une richesse dans la restauration.

Une insécurité alimentaire

Pour de l’argent, certaines restauratrices sont prêtes à mettre si possible la vie de leurs clients en danger. Cette insécurité alimentaire créent des répercutions sur la santé des consommateurs. C’est à croire que les clients de ces vendeuses au lieu de s’acheter à manger, achètent des maladies. Tout ignorant, ces client, viennent se restaurer à ces lieux pensant acheter à manger alors qu’en réalité c’est tout un tas de problèmes qu’ils achètent. Certains habitués de ces lieux de vente finissent sur des lits d’hôpitaux, d’autres en perdent leurs vies résultats de l’insécurité alimentaire. Aussi certains consommateurs deviennent dépendant de ces lieux de vente.

Concurrence entre vendeuses

Au delà des conséquences de leurs actes sur les consommateurs, il est à noter qu’elles-mêmes ne s’en sortent pas sans séquelles. Jalouse de l’autre qui a plus d’affluence, ces dames restauratrices se livrent entre elles des guerres allant de simples disputes verbales à des pratiques obscurantistes pouvant nuire à lautre. « On a vu des vendeuses s’entretuer entre elles dans ce pays juste pour ça », témoigne dame Roukiath Abou, vendeuse de nourriture au marché Arzèkè.

Quid de la police sanitaire ?

La santé des êtres humains étant primordiale, le directeur départemental de la police sanitaire du Borgou a rassuré, « nous faisons des descentes au niveau de ces vendeuses pour les sensibiliser sur l’hygiène alimentaire et les invité à opter pour de bonnes habitudes ».
Il urge que ces descentes de la police sanitaire sur le terrain soient répétitives. De plus, les agents de la police sanitaire en collaboration avec les forces de l’ordre devraient effectuer des patrouilles les nuits afin d’empêcher ces personnes d’accomplir leurs rituels. Rituels qui concourent à l’insalubrité es villes. Des calebasses, ou autres choses mystiques sont placées dans plusieurs carrefours des villes.

Ces vendeuses pourraient bien avoir le plus d’affluence possible qui soit, si elles cuisinent bien dans le respect des règles de l’hygiène alimentaire et ont la confiance en elles-mêmes et leur savoir-faire qu’en ces gris-gris ou autres pratiques malsaines. La vigilance de tout un chacun est interpellée afin de préserver sa santé et sauver sa vie. Il faut manger mais bien manger. Il n’en demeure pas moins qu’il faut gagner de l’argent mais dans les règles de la nature.

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