AMICALE 2KP : Un précurseur de l’intercommunalité battant toujours de l’aile

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AMICALE 2KP
Un précurseur de l’intercommunalité battant toujours de l’aile

La législation en matière de la décentralisation au Bénin octroie aux communes la possibilité de coopérer dans le but de relever ensemble les défis de leurs développements. Ainsi, on a assisté, dès les premiers jours de décentralisation, à la naissance de plusieurs associations d’intercommunalité comme l’Association Nationale des Communes du Bénin (Ancb), l’Association de Développement des Communes du Borgou (Adecob), l’Association pour l’Intercommunalité et le développement dans l’Alibori (Apida), l’Amicale 2kp qui regroupe les communes de Kérou, Kouandé et Péhunco. Mais, ce dernier qui est né bien avant l’ère de la décentralisation et qui faisait cas d’école peine toujours à porter haut son étendard et à assurer sa visibilité contrairement à ses sœurs.
Kassim MAMA

L’Amical 2kp, l’un des plus vieux regroupements de communes se cherche encore un droit de cité dans l’univers des intercommunalités au Bénin. Pourtant, les fils et les filles des communes de Kérou, Kouandé et Péhunco avaient anticipé sur le cours de l’histoire en mettant sur pied l’Amical 2kp, des années plutôt avant l’ère de la décentralisation. Un amical né sur l’initiative des étudiants de ces communes, avec pour but principal, faciliter l’intégration des étudiants ressortissants des 2kp qui n’étaient pas toujours acceptés par ceux du Borgou pour raison du découpage administratif, mais aussi par ceux de l’Atacora pour des raisons culturelles. Lorsque les pères fondateurs de ce regroupement quittaient l’université, ils n’ont pas voulu arrêter l’aventure en si bon chemin. Ainsi, l’Amicale ne s’est plus limité au niveau estudiantin. Elle s’est élargie jusqu’au niveau de l’administration des sous préfectures, devenues aujourd’hui communes avec l’avènement de la décentralisation. Après une décennie et demie de décentralisation, l’Amicale 2kp reste égal à elle-même.
L’Amicale 2kp toujours dans la léthargie
Comparaison n’est peut être pas raison, mais on grandit par comparaison. Lorsqu’on observe de près, l’environnement de l’intercommunalité du Bénin, on n’est contraint de croire que l’Amicale 2kp reste l’une des institutions étatiques de la décentralisation les plus inactives. Par exemple, l’Association pour le Développement de Communes du Borgou (Adecob), l’Association Nationale des Communes du Bénin (Ancb) et l’Association Pour l’Intercommunalité et le Développement de l’Alibori (Apida) sont visibles sur le terrain par des actes concrets. Ces associations ont su négocier les partenariats qui les assistent sur plusieurs plans. Du côté de l’Amicale 2kp, c’est un silence de cimetière contrairement à ce qui se fait ailleurs ou qui se voit ailleurs. Elle a du mal à se faire promouvoir, à se faire un nom, à obtenir un droit de cité.
L’Amicale possède certes, un siège dans la ville de Péhunco et un directeur permanent en la personne de Patrice Lafia et un organe dirigé actuellement par le maire de Kérou, …Mais, c’est presque tout ce qu’on peut dire aujourd’hui de cette initiative. Ce qu’attend le peuple, ce n’est pas la mise en place d’une institution, mais une institution qui répond adéquatement et promptement à leurs préoccupations. La situation des populations, de Kérou à Kouandé, sans oublier Péhunco reste la même. Les conditions de vie des populations laissent à désirer.

L’Amicale doit se réveiller

Les 2kp constituent une zone voire la zone oubliée en matière d’infrastructures au Bénin. Depuis l’historique conférence des forces vives de la nation de février 1990, différents gouvernements se sont succédé. Mais la région n’a pas encore vu grande chose. Les trois communes restent difficilement accessibles en saison sèche pratiquement inaccessible en période de pluie. Pour le moment le projet de bitumage des voies Djougou-Banikoara et Guessou Sud-Natitingou reste à l’étape de projet. L’Adecob mobilise des fonds pour construire des ponts, l’Amicale 2kp reste impuissant sur l’achèvement des ponts comme celui de Kankou dans l’arrondissement de Guilmaro et celui de Affon qui dicte sa loi aux usagers de l’axe Péhunco-Djougou. Ainsi, ce ne sont pas des défis qui manquent à l’Amicale. Il s’illustre plutôt par son inactivité et son silence.
Mieux, sur la question de la gestion frontalière entre Kouandé et Péhunco, Péhunco et Kérou, Kérou et Kouandé, rien ne filtre de sa part. C’est pour ces raisons qu’il faut chercher à donner un nouveau élan à l’Amical pour le bien être de la population.

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