Le 23 mai 2021, le président Patrice Talon reprenait les rênes de l’État pour un second mandat constitutionnel. Un quinquennat qu’il a annoncé hautement social pour permettre à ses concitoyens de reprendre les forces après avoir serré les ceintures pendant cinq bonnes années. Une annonce qui a apporté une lueur d’espoir sur les visages presque asséchés des béninois.
Mais aussitôt que le chef de l’État et son gouvernement se sont mis au travail pour démontrer leur bonne foi à changer les choses, aussitôt ils ont vu leurs efforts recevoir un gros choc par des invités indésirables.
En effet, les béninois font face depuis quelques mois à une cherté de la vie sans précédent caractérisée par la hausse des prix des produits de grande consommation sur le marché. Et même les produits locaux qui pouvaient aider les citoyens à mieux vivre cette crise mondiale coûtent les cheveux de la tête. Face à cette situation, le gouvernement et son chef ont pris des mesures d’atténuation qui visiblement n’ont aucun effet sur le terrain. Ainsi, ça crie dans tous les coins de rue, les populations se plaignent de cette situation qu’elles ont de la peine à supporter. Pour certains, Patrice Talon les a une fois encore bernés avec son concept de “hautement social” qui semble montrer un autre visage sur le terrain.
À côté de la cherté de la vie dont les effets sont insoutenables, les béninois font face depuis un moment à un autre phénomène dont ils entendaient parler jusqu’à un passé récent, dans les pays de la sous-région. Le Bénin est depuis décembre 2021, la nouvelle cible des terroristes qui ont fait parler d’eux à travers plusieurs attaques perpétrées au Nord du pays. Des attaques qui ont coûté la vie à plusieurs personnes dans le rang des forces de l’ordre et des civils malgré les mesures prises par le gouvernement pour assurer la sécurité des citoyens. Face à ce second mandat qui s’annonce avec plein de difficultés, l’on peut dire sans risque de se tromper que Patrice Talon aura du mal à convaincre les béninois de sa bonne foi à faire les choses autrement pour ce second quinquennat.
Samira ZAKARI
