AN 3 DU PRESIDENT TALON : Ce qui a changé dans le secteur de la santé

5 ans ago | Written by
12 929 vues
0 0

AN 3 DU PRESIDENT TALON

Ce qui a changé dans le secteur de la santé

Le 6 avril 2016, le président Patrice Talon entrait officiellement dans ses nouvelles fonctions de président élu de la République du Bénin. Juste après son installation, il a tout de suite exprimé sa détermination, son abnégation et son engagement à donner un nouveau visage au pays. Ainsi, tel qu’il a annoncé dans son projet de société, de grandes reformes sont mises en exécution dans tous les secteurs vitaux. Celui de la santé n’a pas échappé à ce vent de la rupture qui a laissé certainement des traces indélébiles. Alors, après trois années de mise en exécution de ces reformes, il urge de voir ce qui a réellement changé.

Wahabou ISSIFOU

La volonté du président Patrice Talon à redorer le blason de tous les secteurs d’activités dès sa prise de fonction n’est plus à démontrer. Pour ce qui concerne le secteur de la santé, le compétiteur-né a mis en exécution plusieurs actions. L’état des lieux a révélé alors de véritables changements dans ce secteur combien important.

Après plusieurs constats tels que l’inadéquation du plateau technique, la mauvaise gouvernance, la corruption, l’impunité, la mauvaise gestion des ressources humaines, matérielles et financières, la répartition déséquilibrée, la faible utilisation des ressources humaines qualifiées, la politisation à outrance du secteur, il était du bon ton que le nouveau gouvernement prenne les dispositions nécessaires afin d’offrir une meilleure qualité de soins de santé aux béninois.

Déjà en 2016, une commission technique a été mise en place. Son rôle était de trouver de solutions aux différents maux relevés dans le secteur. Dans cet élan, des actions concernant l’accès aux soins de santé de qualité, les évacuations sanitaires, l’amélioration du plateau technique et la construction de nouveaux hôpitaux ont été entamées. Ce programme du chef de l’Etat n’avait pas reçu l’assentiment de tous les acteurs du secteur. Il y a eu des résistances qui ont fait long feu.

Pour résoudre tous les problèmes liés aux évacuations, le président avait préconisé la construction d’un hôpital de référence dans la commune d’Abomey- Calavi grâce à l’aide de l’Agence Française de Développement, qui pourra soigner tout le monde afin que des patients riches comme pauvres ne soient plus obligés d’aller en France ou aux Etats-Unis pour se faire soigner. La réussite de cette réforme avait aussi pour objectif de réduire les coûts exorbitants des évacuations parfois pour un simple mal. Il était question de faire de l’économie pour le pays tout en prenant le soin de garantir des meilleurs soins aux populations.

L’atteinte de cet objectif selon le président ne se fera pas sans la mise en exécution du projet Assurance pour le Capital Humain (Arch) qui passe par l’implication des acteurs du système de santé. A travers ce projet selon son coordonateur, l’Etat peut mettre des plateaux techniques de grands standings à la disposition des centres de santé avec des personnes qualifiées.

Au nombre des actions, il y a également l’encadrement du droit grève qui passe désormais d’un nombre illimité de jours à dix jours séquencés. Cette action qui a totalement fragilisé les différents mouvements des syndicats, a par contre favorisé la disponibilité des agents au poste.

La lutte contre la vente illicite des médicaments sur toute l’étendue du territoire a également réduit les risques des maladies liées à la consommation de ces produits. Le dernier décret est celui portant exercice en clientèle privée. Il obligeait les médecins du public à décider de servir soit dans les cliniques privées soit dans les hôpitaux publics. Pour le chef de l’Etat c’était inadmissible que des agents formés avec l’argent du contribuable, recrutés et payés par l’Etat consacrent plus de temps aux privés qu’aux publics.

De plus pour finir, il y a la fermeture tout récemment de certains centres de santé qui exercent dans l’illégalité. Ainsi plusieurs centres ont été fermés parce que ne respectant pas les normes.

Voilà en trois ans les différents changements notés dans le secteur le plus fragile. Et comme le dit l’adage, tant qu’il reste à faire, rien n’est encore fait pour dire que les populations ne bénéficient pas totalement d’un accès aux soins de qualité. Le manque de pharmacies dans certaines contrées du pays fait subir d’énormes dégâts encore à certains. Le plateau technique est aussi un souci par endroit. Les médecins qualifiés et bien d’autres sont en manque dans les centres de santé situés loin des centres villes.

Article Categories:
A la une · Santé

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Daabaaru