Dans une récente sortie, le président des ‘’Libéraux’’ a été très clair : il n’aura rien à faire avec l’opposition et ‘’Les Démocrates’’. Alors, qui de l’Union Progressiste le Renouveau (UPR) ou du Bloc Républicain (BR) remportera le soutien puissant du chef des Libéraux, et avec lui toute l’armée des ‘’Libéraux’’, composée majoritairement de jeunes de moins de 30 ans ? La question est pertinente et se trouve sur les lèvres de la majorité des béninois. Qui passera la bague au doigt des Libéraux pour un mariage fructueux ? Votre journal pense avoir sa petite idée à travers une analyse du parcours du président Richard Boni Ouorou, chef des ‘’Libéraux’’, depuis 2016. Cette analyse se basera sur des faits.
Richard Boni Ouorou (Ph Dr, archive)
Qui est Richard Boni Ouorou ?
Richard Boni Ouorou apparaît sur la scène politique dès 2011 comme soutien, notamment sur Facebook, à la candidature de celui qu’il a toujours appelé son grand frère : l’actuel ministre d’État Abdoulaye Bio Tchané. Étudiant à l’époque à l’Université de Montréal, il a beaucoup communiqué en faveur de ce dernier via les réseaux sociaux. Mais c’est en 2016 qu’il s’affiche réellement en politique, avec son soutien à l’Alliance Soleil et au général Robert Gbian, pour qui il a juré de rester fidèle jusqu’à la fin des campagnes, malgré les nombreuses difficultés. À cette époque, il prenait le bus pour aller battre campagne pour celui qu’il appelait son père, le général Gbian Robert, pendant que, dans le camp d’en face, ses collègues avaient droit à des 4×4 et à bien d’autres conforts. À aucun moment, Richard Boni Ouorou n’a voulu monnayer son soutien. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, au second tour de l’élection présidentielle de 2016, l’actuel président des ‘’Libéraux’’ a rejoint le camp de Patrice Talon, toujours dans le prolongement de son soutien à son père politique, le général Robert Gbian, et à son grand frère dont il admire le parcours professionnel et l’intellect, l’actuel ministre d’État Bio Tchané.
Richard Boni Ouorou (Ph Dr, archive)
Richard Boni Ouorou : altruiste, patriote ou peu opportuniste ?
Les faits survenus après la campagne de 2016 répondent à ces interrogations. Comme il est de coutume, après les élections, les candidats remercient leurs soutiens en leur attribuant des postes que ces derniers acceptent ou redistribuent à leur staff ou à leurs proches. À son tour de remettre son curriculum vitæ, comme l’avait demandé son père politique, Richard Boni a simplement sollicité un billet retour pour Montréal, afin de poursuivre ses études en économie et sciences politiques, pour ne pas perdre la bourse que la province du Québec venait de lui octroyer.
L’humilité et la repentance : des qualités de Richard Boni Ouorou
Parmi les qualités que l’on retrouve chez le président du parti ‘’Le Libéral’’ figurent son humilité et sa capacité à reconnaître ses erreurs. C’est pourquoi, dès son retour au Bénin, son discours a changé et il n’a pas tardé à exprimer son admiration pour les changements qualitatifs apportés par le président Talon au pays. Une qualité rare chez les autres hommes politiques.
Gérard Gbénontchi (Ph Dr, archive)
Sa proximité avec Gérard Gbénontchi
Le président des ‘’Libéraux’’ entretient une grande proximité avec un membre influent du parti UPR. À première vue, l’on pourrait croire que cette relation pourrait peser dans le choix du parti du Baobab. Député et Secrétaire général du parti jaune, l’honorable Gérard Gbénontchi, puisqu’il s’agit de lui, aimerait certainement avoir son ami à ses côtés. Il est d’ailleurs connu que l’idée de la création du parti ‘’Le Libéral’’ a été évoquée pour la première fois lors d’une discussion avec cet ami, qui l’aurait encouragé dans cette démarche.
Quid de Romuald Wadagni ?
Richard Boni Ouorou a toujours parlé du jeune ministre de l’Économie et des Finances comme l’un des brillants acteurs du système, qui l’a séduit dès leur première rencontre. Il a confié une fois avec enthousiasme, «J’ai rencontré quelqu’un qui est totalement le contraire de ce qu’on dit de lui, et je crois que je vais être très à l’aise pour travailler avec lui» .C’est une admiration qui prouve l’humilité de l’homme.
Patrice Talon (Ph Dr, archive)
Richard Boni Ouorou admire Patrice Talon
Richard Boni Ouorou a déclaré, lors de sa dernière interview, que Patrice Talon est son modèle politique. Pour la confidence : depuis son retour au Bénin, en janvier 2024, Richard Boni Ouorou n’a jamais cessé, en privé, d’exprimer son admiration pour les prouesses économiques du Président de la République, et son regret de ne pas y avoir participé depuis 2021, alors que ce dernier lui en avait donné l’opportunité.
Abdoulaye Bio Tchané, Président du Br (Ph Dr, archive)
Le Bloc Républicain : une famille pour Richard Boni Ouorou
Si Patrice Talon est un modèle pour Richard Boni Ouorou, le général Robert Gbian est son père politique. Abdoulaye Bio Tchané, lui, est son grand frère, et les deux s’aiment beaucoup plus qu’on ne le pense. Charles Toko lui fait peur, car c’est le seul qui le gronde comme un grand frère. Sans oublier Aboubakar Takou, son plus grand confident, l’un de ses grands frères toujours prêts à le soutenir. Malick Gomina, quant à lui, est son “ami-frère”, comme il aime à le dire.
UPR ou BR ?
En dehors du fait qu’il est désormais clair que les ‘’Libéraux’’ ne comptent avoir affaire à aucun parti d’opposition, qui, de l’UPR ou du Bloc Républicain (BR), saura mobiliser cette jeunesse silencieuse, tapie dans l’ombre, dans toutes les campagnes et villes du pays ? Ces jeunes, qui se réclament tous Libéraux, qui aiment leur président et attendent de lui qu’il change leur destin et les conduise vers la prospérité, n’attendent plus que son mot d’ordre.
Il faut le souligner : le parti ‘’Le Libéral’’ a réussi ce que peu de partis ont accompli au Bénin depuis l’indépendance, et encore moins depuis l’avènement du système partisan. Le 5 avril 2025, à Abomey-Calavi, le congrès constitutif dudit parti a réuni, autour de son leader, plus de 1 000 Libéraux. Tous les départements, toutes les communes, tous les arrondissements, bref, tout le Bénin était représenté. C’est une démonstration de force qui confirme le caractère national du parti ‘’Le Libéral’’. C’est également la preuve que ce parti adhère à cette réforme, dont l’objectif principal est de parvenir à des partis véritablement représentatifs. Richard Boni Ouorou a donné raison à Patrice Talon et prouvé que la réforme du système partisan est une belle initiative. C’est aussi la confirmation de la force que constitue ce parti politique. Le parti de la mouvance qui parviendra à l’avoir avec lui aura remporté le gros lot.
Une chose est certaine : les Libéraux n’auront pas leur propre candidat à l’élection présidentielle de 2026. Ils soutiendront un candidat issu de leur alliance et auront, de ce fait, des élus pour participer activement à l’animation de la vie politique.
Barnabas OROU KOUMAN
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