ANNONCE DE L’ISOLEMENT DE CERTAINES VILLES DES LUNDI
Déjà la flambée du prix des produits de premières nécessités
A quelques jours de la mise à exécution de la décision d’isolement des communes d’Adjara, de Porto-Novo, de Sèmè-Podji, de Missérété, de Cotonou, d’Abomey-Calavi, d’Allada et de Ouidah, dans le cadre des mesures préventives contre la propagation du coronavirus, les marchés de Porto-Novo et environs ne sont pas épargnés par les conséquences collatérales de cette nouvelle disposition. A cet effet, l’on note une flambée du prix des produits venus de la Chine et des produits de premières nécessités.
Au cours d’une descente effectuée le jeudi 26 mars 2020 dans les marchés de Ouando, Ahouangbo et au grand marché de Porto-Novo, le constat est patent s’agissant du prix des produits de premières nécessités. D’abord la première remarque fait état d’une affluence peu ordinaire des clients devant les étalages. La décision de l’isolement des communes sus cités est mal interprétée par la majeure partie de la population qui l’identifie au confinement. C’est ce qui justifie donc l’affluence devant les stands pour s’approvisionner surtout en produits vivriers et autres appareils de divertissement. Mais une fois au contact des articles et des produits, c’est le prix qui repousse. Selon quelques clients, des condiments aux céréales en passant par les boîtes de conserves, le lait, le sucre l’huile et mêmes les fruits, c’est une flambée du coût d’achat que l’on note. Les marchands s’expliquent pour leur part, que les produits leur reviennent chers depuis les sources d’approvisionnement suite à la fermeture des frontières et de la décision de confinement qui frappe certains pays dont la Chine, grand pourvoyeur des produits. Mieux, le coût du transport ayant connu aussi une augmentation, cela s’est répercuté sur l’achat de céréales produites au Bénin. Aux dires de Stéphanie Oké, marchande des articles de quincaillerie au marché Ouando, le prix de la peinture, de la colle et surtout des baguettes a connu une flambée considérable vu que la plupart est servie par la Chine, point de départ du coronavirus.
Face à la situation qui n’est qu’encore à son début, les citoyens implorent l’intervention des autorités à divers niveaux, notamment le pouvoir central, à subventionner les produits vivriers pour une prise en charge alimentaire en cette période de respect des dispositions visant à réduire la propagation du coronavirus.
Charles HONVOH
