APRÈS L’APPLICATION EFFECTIVE DE LA LOI D’AMNISTIE, : L’Honorable Adam Bagoudou s’adresse à la population de Tchaourou

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APRÈS L’APPLICATION EFFECTIVE DE LA LOI D’AMNISTIE,

L’Honorable Adam Bagoudou s’adresse à la population de Tchaourou

La commune de Tchaourou se présente comme la ville la plus touchée par les évènements malheureux liés aux législatives du 28 avril dernier. Mais progressivement cette ville s’achemine vers le retour à la paix et à l’union sacrée de ses fils et filles. Ainsi, grâce à la mise en l’application de loi d’amnistie votée par l’Assemblée Nationale et promulguée par le chef de l’État Patrice Talon, les fils de Tchaourou détenus ont recouvré leur liberté à la grande satisfaction de l’honorable Adam Bagoudou qui dans cette ferveur s’adresse à ses frères, sœurs et parents de Tchaourou. Lisez l’intégralité du message du député de la 8e circonscription électorale.

« Bien chères populations de Tchaourou,
Chers frères et sœurs,

Je voudrais tout d’abord adresser mes salutations déférentes à leurs majestés, têtes couronnées, autorités religieuses, sages et notables pour l’entretien et l’animation du corps social de Tchaourou.
Mes salutations aux jeunes, femmes de toute catégorie pour leur engagement collectif et individuel au service de notre cité commune.

J’ai une pensée toute particulière pour mes aînés qui de par leurs conseils et leurs actions discrètes de grande portée de paix, ont permis de garder malgré tout, la flamme de la solidarité et de la fraternité. Qu’ils trouvent ici l’expression renouvelée de mon admiration et mes profonds respects.

En accueillant la grâce de la loi d’amnistie, suscitée et obtenue par l’action concertée de tous, j’ai reconnu un véritable sursis appelant à agir dans l’humilité, la tolérance, la compassion mais surtout le Pardon.

Un serviteur d’Allah nous enseigne que le pardon est le ciment qui construit la paix, c’est le ciment qui construit les familles, c’est le ciment qui construit les nations. Le Pardon dit-il permet de coudre ce qui est déchiré.

En effet, l’année 2019 restera à jamais gravée dans les annales de l’histoire politique de notre localité. Il s’y est passé de grandes et graves déchirures sociales, d’événements douloureux sans précédent, d’actes qui sortent du commun humain. Tout est déjà abondamment dit sur le POURQUOI ? Ce n’est ni le lieu ni l’occasion d’y revenir.

À présent, nous sommes appelés plutôt sur le comment relancer Tchaourou dans le flux d’une vie fraternelle et normalisée ? comment s’organiser pour la relance des outils de production, pour la promotion d’emplois au profit de la jeunesse ?

Cette page sombre qui a plongé la commune dans les profondeurs de l’abîme social est désormais en route vers la poubelle de l’histoire. Les mesures d’apaisement issues de la loi d’amnistie sont là pour un début de pansement des béantes plaies causées.

Depuis vendredi, les bénéficiaires de ces mesures d’apaisement, nos frères, nos sœurs, ont retrouvé avec sourire les leurs, que dis-je, nous ont retrouvés à la satisfaction de tous.

Je voudrais remercier le président de la République Patrice Talon et son gouvernement pour la célérité et la diligence dans l’application stricte et immédiate de cette loi.

Aussi voudrais-je exhorter chacun et tous à reprendre le difficile chemin de l’humilité, de la patience et de la tolérance, seuls gages d’une paix durable. Je voudrais en ces moments ci, saluer la sagesse des uns, reconnaître l’esprit de tolérance des autres, comprendre l’insatisfaction et l’impatience d’autres encore. Ainsi va la vie dans toute communauté.

Que tous ceux qui ont été moralement, physiquement et psychologiquement traumatisés, qui gardent des séquelles corporelles indélébiles ou encore qui ont perdu des biens matériels, trouvent ici l’appel à la foi profonde en Allah, le Créateur des cieux et de la terre, Maître du destin, le seul bon JUGE, le seul capable de consoler chacun à la mesure des attentes.

C’est pourquoi, j’appelle chacun et tous à s’élever au delà de son Ego qui s’obstine souvent à vouloir gagner, quoiqu’il en coûte, à comparer facilement, ou à juger sans fondements.

Une personne forte n’est elle pas surtout celle qui se maîtrise là où on attend sa colère? Là où on attend qu’elle sorte de ses gonds ? Alors, je nous invite à être forts, à être individuellement et collectivement des vecteurs de paix, à ne pas être prisonniers de nos pensées négatives, de nos jugements précoces souvent biaisés.

N’oublions pas que notre marche ensemble se poursuit, on y rencontrera assurément de nouvelles chicanes qui seront surmontées grâce à notre sagesse et le sens de l’amour.

C’est dire qu’il faut considérer que toute porte de sortie d’une crise, devient une nouvelle porte d’entrée pour de nouvelles expériences.

Ensemble, travaillons à restaurer la paix par le progrès de vivre ensemble.

Qu’allah bénisse Tchaourou notre chère commune,

Qu’allah bénisse chacun de nous.

Honorable Adam BAGOUDOU»

Edouard ADODE

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