APRÈS LES ACTES DE VANDALISME SURVENUS LE DIMANCHE À TCHAOUROU
Awaou Badimon se remet à Dieu et appelle au calme
Les différents actes de vandalisme et de destruction des matériels électoraux lors des élections législatives du 28 avril dernier dans la commune de Tchaourou, continuent de susciter des réactions tant dans le rang des citoyens que des autorités. La dernière est celle de la première adjointe au maire de Tchaourou. La conseillère a réagi face aux drames et invite ses populations au calme au micro des confrères de Diaspora Fm.
Wilfried AGNINNIN
« Actuellement, sur le terrain le calme est revenu. J’ai foi et je remercie le Seigneur. J’ai tout laissé à Dieu parce que c’est ma population ». Voilà en substance les mots de courage et de conviction que s’est lancé Awaou Badimon première adjointe au maire de Tchaourou. Avec un visage plein d’émotion événementielle l’élue communale a, la conviction d’une nouvelle union entre les fils et filles de la cité des Agouloyé. C’est pourquoi elle a fait parler son cœur d’amour et de solidarité envers ses administrés.
Malgré ces événements douloureux imprimés dans son cœur, la conseillère croit encore à l’unité. Au micro des journalistes de Diaspora Fm, l’autorité communale relate les faits en ces termes, « loin d’être une situation de boycott, c’est du vandalisme. “Ce qui s’est passé c’est un drame. Non seulement c’est pour empêcher les élections mais aussi il y a eu de grands dégâts. Ils nous ont ciblés. Ils passent de maison en maison, pour saccager certaines, incendier d’autres. Par exemple moi en tant que première adjointe au maire, j’ai quatre bâtiments et ils sont allés vers 11h incendier toute ma maison. Comme cela ne leur suffisait pas, je suis allée déposer mon véhicule au commissariat, ils ont eu le courage d’aller sortir le véhicule et l’ont aussi incendié. Ils ont incendié le domicile de l’honorable Adam Bagoudou. Certains sont allés déposer leurs véhicules là pour les sécuriser mais ils ont tout incendié. Ils ont incendié six véhicules là. Le dégât est grand », a-t-elle déploré.
Aussitôt les actes posés, certains auteurs de ces désagréments ont pris la clé des champ en se dirigeant vers le géant de l’Est et d’autres vers les campagnes reculées afin de se réfugier. Certaines langues s’élèvent déjà pour faire croire d’une éventuelle délégation de force de sécurité déployée depuis Cotonou pour les représailles. Sur ce, Awaou Badimon apporte un démenti formel. « Les gens sont paniqués. Je ne sais pas là où ils ont eu l’information que les militaires viennent de Cotonou pour agresser Tchaourou. Je confirme à la population que ce sont de fausses rumeurs et rien ne se passera. Si déjà les meneurs ont cessé, ils ont compris que la population c’est nous », a-t-elle rassuré.
Pour l’heure, le calme est revenu dans la commune et chacun vaque normalement à ses préoccupations.
Quotidien Daabaaru, leader de la presse écrite dans le septentrion
