ATELIER COMMUNAUTAIRE DE COMMUNICATION SCIENTIFIQUE SUR LE GENRE ET LE PASTORALISME AU BENIN : Dr. Georges Djohy outille les groupements de femmes peules de Nikki et Gogounou

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Partager avec les femmes des communautés pastorales de Nikki et de Gogounou, les résultats de recherches menées entre 2017 et 2020 sur les transformations induites par les Groupements Professionnels des Femmes Eleveurs de Ruminants (Gpfer) parmi les Peulhs du Nord-Bénin. Tel est l’objectif de l’atelier communautaires de communication scientifique sur le genre et le pastoralisme dans les communautés pastorales, organisée les 20 et 21 novembre 2020 par la Faculté d’Agronomie (Fa) de l’Université de Parakou (Up), en collaboration avec l’Ecole Nationale de Statistique, de Planification et de Démographie (Enspd) de la même université. Ceci, dans le cadre du projet de Communication Scientifique Intensive sur le Genre et le Pastoralisme au Bénin qui a comblé le fossé entre la science et le public sur des questions liées au genre et au développement dans les contextes pastoraux.

Selon le coordonnateur du projet Dr. Georges Djohy, Enseignant-Chercheur à l’Université de Parakou, il s’agit d’une occasion unique pour eux, de sortir la recherche en sciences sociales de sa dimension abstraite et insaisissable pour lui donner un visage concret et utile pour la société. Pour lui, c’est un moyen de révéler aux femmes les transformations induites dans leur propre vie, leurs ménages et toute leur société par les groupements féminins et recueillir leurs points de vue sur les analyses faites. « La finalité de tout ça est que la recherche soit davantage utile aux bénéficiaires et partenaires locaux et que les prises de décisions par les décideurs politiques soient plus éclairées pour l’amélioration des conditions de vie des femmes dans les communautés d’éleveurs peulhs. », a-t-il ajouté. Il n’a pas manqué d’encourager ces femmes à continuer dans cette dynamique.

Cet atelier a donc permis de comprendre les aspects positifs et les transformations abordées par les groupements de femmes selon l’enseignant-chercheur. Les communications ont montré aux femmes que ce qu’elles font n’est pas quelque chose de perdue ou ignorée. « Les chercheurs ont manifesté leur intérêt à étudier leurs activités, leurs groupements. Parce que, si les chercheurs ont manifesté leur intérêt à étudier leurs activités ou groupement, ça prouve que ce qu’elles font est quelque chose d’assez intéressante et importante. L’autre aspect, est toute la dynamique de transformation socio-culturelle en lien avec ces groupements », a précisé Dr. Djohy, en indiquant que l’avènement de ces groupements a apporté de la confiance en soi à ces femmes et une meilleure alimentation et nutrition dans leurs ménages, à travers les renforcements de capacités dont elles bénéficient. Il a également permis d’avoir un meilleur accès au marché.

Les femmes des groupements suffisamment outillées ont salué cette initiative qui selon elles, est très louable Elles ont exprimé leur gratitude à l’endroit des initiateurs qui leur ont permis de découvrir les effets positifs de leurs activités en étant en groupement et leur capacité à valoriser leurs acquis, afin d’améliorer leurs conditions de vie.

Il faut noter que ces activités ont été une réalité grâce au soutien financier de la Fondation Volkswagen (Allemagne) et de l’appui technique de l’Université de Göttingen (Allemagne), un partenaire de mise en œuvre de l’activité, et des faîtières communales, départementales et nationales des associations et groupements professionnels des éleveurs du Bénin. Elles ont permis de révéler une dimension hautement positive du pastoralisme, autre que la transhumance conflictuelle, les affrontements agriculteurs-éleveurs et les dégâts matériels et humains souvent mis en avant pour dans ce secteur au Bénin.

Wahabou ISSIFOU

 

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