
Barnabas Orou Kouman sur Canal 3
Le président de l’Union Nationale des Médias en Ligne du Bénin (Unamel-Bénin), Barnabas Orou Kouman, a été reçu dans l’émission « Grand Format » de la télévision privée Canal 3 Bénin le dimanche 1er juin 2025. Il était question pour lui de donner son avis sur l’actualisation de la liste des organes de presse officiellement reconnus par la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (Haac), notamment la présélection des médias en ligne. Barnabas Orou Kouman a exprimé sa satisfaction concernant le travail accompli par l’institution de régulation, avant d’inviter les professionnels des médias en ligne à faire preuve de plus de professionnalisme dans le traitement de l’information.
Wilfried AGNINNIN
Les faits ont donné raison à l’Unamel-Bénin. Cette association, présidée par Barnabas Orou Kouman, a longtemps milité pour une reconnaissance officielle des médias en ligne au Bénin. Aujourd’hui, un grand pas a été franchi avec la présélection d’une centaine d’organes de presse par la Haac.
Selon le président de l’Unamel-Bénin, c’est une satisfaction de voir la Haac assainir le milieu des médias en ligne au Bénin. «Nous sommes très satisfaits… nous avions été l’objet de critiques à cause de notre position quand des médias avaient été suspendus. À l’époque, nous avions publié un communiqué dans lequel nous avions salué cette décision de la Haac et l’avions invitée à aller encore plus loin, car il restait des médias qui opéraient dans l’inégalité. Mais, incompris, nous avions été attaqués et nous avions vu des donneurs de leçons venir dire que nous nous réjouissions du malheur de nos confrères et de nos consœurs», a-t-il déclaré. Au contraire, Barnabas Orou Kouman a rassuré que l’Unamel-Bénin œuvre inlassablement pour le bien-être des médias en ligne. C’est pourquoi, selon lui, elle a plaidé auprès de l’institution de régulation pour qu’un appel à candidatures soit lancé afin de permettre aux médias illégaux de se conformer à la loi. «La Haac a effectivement écouté nos cris de cœur en lançant l’appel à candidatures. Nous avons vu cette première étape dans le processus de reconnaissance, qui est très difficile, je le signale, car nous l’avions déjà fait il y a 3 à 4 ans. Donc, les organes de presse présélectionnés vont subir un certain nombre de tests et seront évalués par rapport à certains critères. Et au bout du processus, nous sommes sûrs que tous les médias qui respectent la loi auront l’autorisation d’exister légalement», a fait savoir l’invité du journaliste Ulrich Gaba de Canal 3 Bénin.
Travailler pour la qualité des productions de presse
Au-delà de la reconnaissance officielle des médias en ligne, il est important de travailler pour des informations vraies et crédibles dans un environnement où la désinformation prend le pas, surtout sur Internet. Sur cette question, Barnabas Orou Kouman et son équipe veillent depuis leur installation à la qualité des productions de presse. «C’est vraiment un gros challenge que nous avons en tant que médias en ligne. J’ai l’habitude de le dire, les médias en ligne sont beaucoup plus vulnérables à la diffusion de fausses informations, car nous sommes assimilés aux influenceurs ; on nous confond parfois avec des webactivistes, des facebookers, des TikTokers et autres, car nous utilisons les mêmes canaux de diffusion de l’information», a-t-il fait remarquer. Par ailleurs, il nuance en montrant que c’est la qualité de l’information qu’un journaliste publie et son professionnalisme dans la diffusion de l’information qui vont le différencier des webactivistes. «Au sein de l’Unamel-Bénin, nous mettons un point d’honneur à la formation de nos membres, à la qualité de la production que nous offrons, et nous ne manquons pas de faire des mises à jour auprès des différents médias membres de notre union. Nous pensons que la Haac fait également cet effort à travers des formations», a ajouté Barnabas Orou Kouman avant d’inviter chaque rédaction à prendre la mesure de la situation en vérifiant les faits avant de les diffuser.
Le président Barnabas Orou Kouman a aussi exprimé son avis sur la décision de la Haac interdisant aux médias de faire des publicités sur des produits pharmaceutiques, des produits de la pharmacopée et des pratiques des tradipraticiens destinées au traitement des maladies. «Vous êtes d’accord avec moi que tous ceux qui viennent pour faire de la publicité sur un produit n’ont pas forcément la garantie que ce produit respecte les normes. Nous savons que les pharmacies, les hôpitaux et les cliniques ne font pas de publicité. Donc, on ne doit pas, en même temps, faire la publicité de ces produits des tradipraticiens», a-t-il conclu.