BÉNIN/BOYCOTT DU DIALOGUE SOCIALE : Appolinaire Afféwé de l’Unstb donne les raisons

4 ans ago | Written by
15 728 vues
0 0

 

Les centrales syndicales du Bénin ont adressé aux ministres en charge de l’éducation une lettre énumérant des inquiétudes quant aux conditions de reprise des cours dans les établissements scolaires et universitaires. Mais ces ministres n’ont pas pris en compte l’invitation de ces centrales jusqu’à la reprise des classes. C’est finalement ce jeudi 14 mai 2020 que les ministres en charge de l’éducation ont invité les syndicalistes. Mais ces derniers n’ont pas répondu présent à cette invitation. A travers une déclaration, le Secrétaire Général de l’Union Nationale des Syndicats des Travailleurs du Bénin (Unstb) Appolinaire Afféwé a donné les raisons de ce boycott. Lisez plutôt.

Wilfried AGNINNIN

« Qu’il vous souvienne, depuis le début de la pandémie Covid-19, les six centrales ont fait des déclarations dans lesquelles elles ont fait des propositions à l’endroit du gouvernement pour une gestion efficace de la crise sanitaire. Entre autres propositions, nous avions souhaité l’ouverture d’un dialogue social. À cet effet, après des échanges avec le Patronat, un Mémorandum a été adressé au gouvernement. La mise en œuvre des recommandations dudit Mémorandum par le gouvernement devrait aboutir sur la mise en place d’un cadre de concertation qui regroupe travailleurs et employeurs. Malheureusement notre requête n’a pas eu de solution. Il convient de préciser que les Centrales en l’occurrence l’Unstb (Union Nationale des Syndicats des Travailleurs du Bénin) ont eu le mérite d’inviter malgré le dialogue de sourd le gouvernement à anticiper sur les Congés de Pâques. Idem pour la prolongation dudit congé. Néanmoins, nous avions été très surpris d’apprendre par voix de presse que le gouvernement a autorisé la reprise des cours sans des dispositions tant au niveau des parents que des enseignants afin de garantir la sécurité des apprenants. Ainsi, au lendemain du Conseil des Ministres du mercredi surpassé, les Centrales ont formulées de toutes urgences une demande au gouvernement pour évoquer nos inquiétudes. L’habitude étant une seconde nature, le gouvernement a continué dans son mutisme jusqu’à la reprise des cours. Et, c’est après cette reprise des cours dans les conditions inadéquates que les trois ministres de l’enseignement nous invitent à une rencontre. Face à cet état de chose qui prouve suffisamment la place non moins importante que nous accorde le gouvernement dans la gestion de la pandémie nous avions donc jugé inopportune la rencontre de ce jour. Je dois vous rappeler que dans notre réponse au gouvernement nous avions déploré la rareté de dialogue entre le gouvernement et les Centrales. En guise d’exemple, les Centrales n’ont plus eu d’occasion pour se prononcer sur la suite du processus des évaluations diagnostic ni même la question des sociétés d’intérim. Pourtant nous avions émis le vœu. Notre attitude de ce jour un signal au gouvernement afin qu’il revoit sa manière de gérer le dialogue social», a-t-il expliqué.

Article Categories:
Actualité · Nationale

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Daabaaru