Dans sa dynamique de valoriser l’enseignement technique et professionnel l’une des solutions au chômage des jeunes, le gouvernement béninois compte multiplier l’effectif des lycées techniques agricoles. Il est annoncé en effet, la création de 30 nouveaux Lycées Techniques Agricoles (Lta) répartis dans plusieurs communes. Les travaux de construction vont démarrer en 2022 selon le ministre des enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle Yves Kouaro Chabi dont les propos sont rapportés par le journal “L’événement Précis”. À l’en croire, c’est un projet qui occupe une place primordiale dans la stratégie nationale de l’enseignement secondaire, de la formation technique et professionnelle qui a vu le jour à l’issue d’une table ronde ayant réuni différents acteurs du secteur. « À l’issue de cette table ronde, nous avons reçu beaucoup de manifestations de soutiens à la stratégie. Ensuite, il y a eu du travail souterrain au niveau de la stratégie où on a eu un package de travail intellectuel qui a permis d’avoir beaucoup d’études de faisabilité sur chacun des points de la stratégie », a-t-il expliqué. À l’en croire, la mise en exécution de cette stratégie est en train de connaître un véritable succès. « Aujourd’hui, je peux vous dire que nous avons atteint un niveau d’avancement très impressionnant au point où nous avons pratiquement bouclé le budget qui permet de mettre cette stratégie en œuvre », a rassuré le ministre avant de préciser que pour la construction des lycées techniques qui est incluse dans la stratégie, les fonds sont déjà disponibles pour la construction de 25 lycées. Par ailleurs, pour ce qui concerne la construction de 7 écoles de médecine et la réfection des anciens lycées, les tractations sont en cours et ont évolué pour l’exécution de ces projets qui sont soutenus par la Banque mondiale, l’Agence Française de Développement (Afd) et l’Allemagne avec la contribution du budget national. C’est sans oublier que les communes qui vont bénéficier de ces lycées ont également apporté leur contribution en mettant à disposition, 1050 ha de terre devant accueillir les unités administratives et pédagogiques.
Selon le ministre Yves Kouaro Chabi, le gouvernement compte vraiment donner un nouvel envol à la formation professionnelle. À cet effet, un suivi sera fait de la formation offerte aux lycéens pour qu’à la fin de leur cursus, ils soient des produits finis prêts à intervenir sur le terrain. « Il y aura une bonne dose de pratique », a-t-il martelé en précisant que les formations, les curricula et le mode de gouvernance au sein de ces centres de formation connaîtront des changements pour l’atteinte des objectifs.
Samira ZAKARI
