BÉNIN/FACE A LA CHERTÉ DE LA VIE DUE A LA GUERRE UKRAINO-RUSSE : Une opportunité pour le gouvernement de promouvoir la production locale

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Le Bénin n’est pas épargné par la cherté de la vie que traverse l’Afrique à l’instar des autres continents du monde. Une cherté marquée par la hausse des prix des produits sur le marché surtout ceux importés. Selon les raisons données par les autorités gouvernementales, la guerre ukraino-russe fait partie des principales causes de cette crise.

En effet, l’Ukraine est l’un des principaux exportateurs des produits de grande consommation en Afrique comme le gaz, le blé et le gasoil. De ce fait, les conséquences de cette guerre se ressentent beaucoup plus sur le continent

Au Bénin, malgré les mesures prises par l’État central pour soutenir les populations dans cette période lugubre, les produits importés continuent de coûter les cheveux de la tête contrairement aux produits locaux qui sont plus ou moins accessibles. Face à cette situation, l’on se demande si cette guerre entre l’Ukraine à la Russie n’est pas venue pour montrer aux béninois le chemin de leur autonomie et indépendance.

Et si l’État accélérait la valorisation de la production locale avec cette cherté de la vie ? 

Point n’est besoin de rappeler que le Bénin regorge d’assez de talents qui essayent d’émerger dans l’entrepreneuriat malgré l’insuffisance des moyens pour faire éclore tout leur potentiel. Chaque année, les lycées agricoles et industriels mettent sur le marché, des milliers de jeunes formés dans différents secteurs utiles pour renforcer l’économie nationale. Malheureusement, ils sont laissés à eux-mêmes sans ressources nécessaires pour se lancer.

Au demeurant, le gouvernement de la rupture qui depuis 2016 exprime sa volonté de promouvoir la production locale et l’entrepreneuriat n’a plus qu’à saisir cette opportunité pour poser des actes concrets. Ce qui passe par la création des usines un peu partout dans le pays qui recruteront ces jeunes diplômés qui ne demandent qu’à être accompagnés pour faire leur preuve. Par ailleurs, ces usines une fois construites, ne sauraient fonctionner sans la disponibilité des matières premières à transformer. Et c’est à ce niveau que l’appui aux producteurs locaux sous toutes les formes s’avère indispensable pour le renforcement de la production. Car on ne saurait transformer le manioc en farine ou encore la tomate fraîche en purée si les matières premières n’existent pas en quantité suffisante. Aussi faudrait-il soutenir les quelques usines existantes, à toujours continuer de tourner. En réduisant par exemple les taxes et impôts à ces entreprises, elles pourraient fonctionner à plein temps et rendre disponible leurs produits à moindre coût aux populations.

C’est seulement comme cela que le gouvernement pourra faire véritablement face à cette crise économique et concrétiser sa volonté de renforcer l’économie nationale.

Samira ZAKARI

 

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