BÉNIN : La drogue circule comme ce n’est pas permis

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Depuis quelques années au Bénin, difficile voire impossible de passer un mois ou quelques semaines, sans qu’on entende parler de saisie de drogue. Des individus malintentionnés sont arrêtés par les forces de l’ordre pour détention, commercialisation, trafic et usage de chanvre indien. Le dernier cas remonte à la nuit du vendredi 25 au samedi 26 février 2022 où la police a mis la main sur une voiture contenant 462 plaquettes de chanvre indien. C’était sur le tronçon Kandi-Malanville plus précisément à Guéné. Le propriétaire du véhicule a pris la clé des champs. Cette même date du 26, la police a saisi 66 sachets de chanvre indien au stade de l’amitié Général Mathieu Kérékou (Gmk) de Cotonou auprès d’un jeune. Le 18 octobre 2021, le procureur spécial de la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme (Criet) Mario Mètonou, a révélé à la presse, la saisie de 10,5 kilogrammes d’héroïne pure passés par l’aéroport de Cotonou. Avant cette saisie, 2,5 tonnes de cocaïne avaient été découvertes dans un entrepôt. En mai 2021, c’était 145 kilogrammes de cocaïne qui ont été saisis au port dans un conteneur. Autant de saisie qu’on peut évoquer. Ainsi, à travers ces opérations qui deviennent répétitives, l’on se demande si le Bénin ne serait pas devenu la plaque tournante où la drogue circule.

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Quelques raisons

Nul doute que depuis l’avènement du régime de la rupture, les choses sont devenues de plus en plus difficiles au Bénin. La cherté de la vie avec à la clé la flambée des prix des produits alimentaires dans les marchés, le phénomène du déguerpissement survenu en 2016, la suppression des sociétés d’État augmentant le taux de chômage, la fermeture de certaines entreprises pour cause de taxe élevée, l’inadéquation entre la formation scolaire et le marché de l’emploi, sont autant de raisons qui pourraient justifier le phénomène de trafic de drogue au Bénin.

Quelle suite pour les psychotropes saisis ?

Difficile pour la justice de donner une suite précise aux dossiers de stupéfiants saisis lors des opérations. Des dossiers sont toujours en instance à la justice. Pendant ce temps, les citoyens béninois se demandent où sont passés ces dossiers depuis des années. Quant aux autorités, elles diront que les enquêtes sont toujours en cours pour pouvoir situer les responsabilités. L’autre question que l’on se pose est liée aux conditions de stockage et la destination de ces produits impropres à la consommation. Le Bénin ne dispose pas pour l’heure, d’un incinérateur moderne qui réponde aux standards internationaux. Du coup, l’on se demande dans quelles conditions les stupéfiants saisis sont incinérés.

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Ce qu’il faut faire

Le Bénin est sur la voie d’être la plaque tournante du trafic de drogue en Afrique. Pour changer la donne, il est indispensable de bien sécuriser les frontières béninoises en renforçant le contrôle, car elles constituent les zones où transitent les stupéfiants destinés au marché européen et bien d’autres. Il serait aussi souhaitable de renforcer la synergie d’action entre forces de l’ordre et populations tout en revoyant le plan national de sécurité au Bénin. Le gouvernement doit également mettre les moyens à la disposition des forces de sécurité pour qu’elles puissent convenablement jouer leur rôle.

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