BÉNIN/POUR LE DÉSENCLAVEMENT DES ZONES À FORTE PRODUCTION DU COTON : Mouminou Salifou envoie une lettre ouverte au président Talon

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Une lettre ouverte signée le 24 août 2022 par un citoyen a été envoyée au président de la République Patrice Talon. Dans cette lettre, il a demandé au Chef de l’Etat de bien vouloir désenclaver les zones à forte production du coton au Bénin en construisant des routes. Il s’agit entre autres, des communes de Djidja, Kouandé, Péhunco, Kèrou, Sinendé, Kalalé, et en partie Banikoara. Cette lettre a été signée par Mouminou I. Salifou fils d’une productrice de coton domicilié à Abomey-Calavi qui fustige l’impraticabilité des voies dans ces zones. Lisez ci-dessous l’intégralité de la lettre.

Athalie GBAGUIDI (Stg)

Lettre ouverte au Président de la République Patrice TALON

Abomey-Calavi le 24/08/2022

Objet : Rappel de la nécessité de désenclaver les zones de fortes productions de Coton du Bénin

Monsieur le Président de la République,

Excellence, permettez-moi de passer par ce canal pour vous rappeler que la production cotonnière contribue à plus de 27 % du PIB du Bénin. Ce n’est pas donc insignifiant dans sa contribution au développement économique du pays. Malgré cette contribution, les zones de fortes productions de ce produit sont classées dans la catégorie des zones non prioritaires pour les investissements structurants, notamment routières au Bénin depuis les indépendances jusqu’à votre arrivée au pouvoir.

Jusqu’à votre arrivée au pouvoir, parce que ce fut un évènement qui a donné beaucoup d’espoir aux populations de la zone cotonnière. Malheureusement, monsieur le Président, cet espoir est en train de disparaitre de jour en jour.

En effet, nous voici aujourd’hui à votre sixième année de gouvernance, et aucune zone cotonnière n’a reçu ne serait-ce qu’un millimètre de bitume. Si vos prédécesseurs ont marginalisé ces zones, sans vouloir le donner raison, Monsieur le Président vous ne devez jamais faire comme eux. Ceci pour plusieurs raisons.

Premièrement, sans vouloir vous offenser, permettez-moi de vous dire que, c’est le coton qui a contribué fortement à devenir ce que vous êtes aujourd’hui. Alors, ces producteurs ne méritent pas de vivre la même marginalisation avec vous au pouvoir.

Deuxièmement, avant d’accéder au pouvoir, vous étiez en partenariat avec ces zones cotonnières, vous l’êtes en tant que Président, et vous désirez maintenir ce partenariat après le pouvoir. Cela serait possible si et seulement si, vous rendez justice à vos partenaires qui sont dans la misère et le dénigrement depuis les indépendances.

Troisièmement, un adage populaire dit : « L’on ne mord pas la main qui lui donne à manger ». Alors, Monsieur le Président, j’espère que vous n’allez pas mordre la main qui vous donne à manger. Je suis persuadé que vous ne le ferai jamais, car je reconnais que vous êtes très intelligent et très doué en matière d’affaires.

Je finirai en vous disant que pour vos prédécesseurs, ils ne connaissaient pas la valeur du coton et c’est pour cela ils ont marginalisé ces zones de fortes productions de ce produit. Mais vous qui connaissez bien plus quiconque au Bénin la valeur de cette culture, alors vous n’aurez aucune excuse en laissant enclavées ces zones jusqu’à la fin de votre mandat. Je parle bien sûr des localités comme par exemple : Djidja, Kouandé, Péhunco, Kérou, Sinendé, Kalalé, Banikoara (en partie). Pour cette dernière commune le Président Yayi à commencé déjà.

Par conséquent comme vous l’avez bien fait déjà à Cotonou, Abomey-Calavi, Porto-Novo, Ouidah, etc. Alors la zone cotonnière attend maintenant son tour avant la fin de votre second mandat. Faites-le Monsieur le Président pour inscrire positivement votre nom dans l’histoire des présidents du Bénin.

A vous donc Monsieur le Président, de nous prouver que votre partenariat avec les zones de production cotonnières méritent d’être récompensé en leurs rendant justice grâce au pouvoir que vous détenez aujourd’hui pour les désenclaver.

Signé : Mouminou I. SALIFOU, (Fils d’une productrice de Coton)

 

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