BÉNIN/POUR UNE AFFAIRE DE CYBERCRIMINALITÉ : Un avocat poursuivi, 5 ans de prison requis contre 2 commissaires

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La Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (Criet) s’est penchée sur un dossier de cybercriminalité impliquant 3 agents de police, un avocat et une dame. Au cours de l’audience qui a eu lieu ce lundi 06 février 2023, des peines et amendes ont été prononcées à l’encontre des 05 mis en cause dans le dossier.

Sur les 5 accusés, 3 sont des agents de police, dont 2 ex-commissaires radiés dès l’éclatement de l’affaire l’année écoulée. Escroquerie via internet, abus de fonction, escroquerie, complicité d’abus de fonction et complicité d’escroquerie via internet, sont entre autres chefs d’accusations portés à l’encontre des accusés, précise le média Libre Express.

Au cours de l’audience, Armand Hounguè, premier substitut du procureur spécial et représentant le ministère public a fait des réquisitions. Ainsi, à l’endroit des 2 ex-commissaires, le parquet requiert une peine d’emprisonnement de 5 ans fermes et une amende d’un million de fcfa chacun. Même peine d’emprisonnement pour le troisième officier de police cité dans l’affaire, à la seule différence que seulement une amende de 500 mille fcfa a été requise.

Contre l’avocat mis en cause, le ministère public a demandé à la cour des céans, une condamnation de 5 années de prison, assorties de 2 ans de sursis. La plus grosse réquisition a été celle prononcée à l’encontre d’une dame. À son niveau, ce sera une réquisition de 10 ans d’emprisonnement et une amende d’un million de fcfa. Elle est considérée comme le cerveau de l’affaire.

Que s’est-il passé ? 

En effet, sous la menace de faire transférer des dossiers à la Criet, les accusés ont mis en place un dispositif d’escroquerie. Selon le médias Banouto repris par Libre Express qui a cité une source proche du dossier, la dame objet de la plus lourde réquisition, « cible les nigérians vivant sur ces territoires (Sèmè-Kpodji et autres ndlr) et les fait arrêter par les commissaires » pour des motifs de cybercriminalité. C’est alors qu’une somme d’argent est réclamée aux nigérians en contrepartie d’une remise en liberté. Selon la même source, ceux qui ne s’acquittent pas des sommes réclamées, sont envoyés devant l’Office Central de Répression de la Cybercriminalité (Ocrc). La supercherie sera enfin détectée et les 3 policiers républicains ainsi que la dame, seront mis sous mandat de dépôt en septembre 2022. Seul l’avocat n’a pas été mis sous mandat de dépôt.

Les prévenus dans ce dossier retiennent leur souffle en attendant de connaître leur sentence le 13 mars prochain.

Florent YAMA (Stg)

 

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