BÉNIN/PRÉVENTION ET GESTION DES CONFLITS AGROPASTORAUX : Le programme Zfd de la Giz pour la cohésion sociale

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Le jeudi 1er septembre 2022, le programme Ziviler Friedensdienst (Zfd), entendez service civil pour la paix de la coopération allemande Giz, a été présenté aux différents acteurs du septentrion. C’est à travers un atelier de lancement de la nouvelle phase de ce programme qui s’est déroulé à Parakou sur le « Renforcement de la cohésion sociale et promotion d’une utilisation inclusive des ressources naturelles renouvelables ». L’atelier s’est déroulé en présence du haut-commissaire à la sédentarisation des éleveurs à la présidence de la République Docteur Adamou Mama Sambo, des préfets de l’Alibori Ahmed Bello Ky-Samah, des Collines Saliou Odoubou, des assistants techniques de la Giz, des organisations socioprofessionnelles, des maires du septentrion, des Collines ainsi que des Secrétaires Exécutifs (Se) des mairies et points focaux des organisations partenaires du programme. 

Wilfried AGNINNIN

Le Zfd est un programme sous-régional Afrique de l’Ouest Niger-Bénin 2022-2025 et vise principalement la prévention et la gestion pacifique des conflits agropastoraux pour la cohésion sociale. Il est mis en œuvre par quatre partenaires au Bénin dont Gered Ong, Potal Men, Germe Ong et l’Université de Parakou (Up). Ses actions seront mises en œuvre dans les départements du Borgou, Alibori, Atacora, Donga et les Collines. Pendant la période 2022-2025, le programme Zfd va intervenir dans le domaine de la prévention, transformation et gestion des conflits; les droits humains; la gestion des ressources pastorales et des bas-fonds, et les questions de genre.

En citant l’ancien président ivoirien Félix Houphouët Boigny, « La paix n’est pas un vain mot c’est un comportement », le représentant des partenaires sociaux du projet Zfd, le maire Inoussa Zimé Chabi, a fait savoir que cette déclaration est une invite pour tout être humain d’œuvrer pour un mieux vivre ensemble dans les communautés. Selon le maire, les sujets liés au foncier, à l’extrémisme violent, aux conflits entre agriculteurs et éleveurs sont toujours d’actualité dans les communes. « La question de la promotion de la paix ne saurait donc être une préoccupation des gouvernants uniquement. Elle appelle à l’action des individus mais aussi des organisations nationales et internationales dans le sens de la sensibilisation de nos populations sur les comportements à adopter pour la promotion de la paix dans notre pays mais aussi dans la sous-région », a souligné le maire Inoussa Zimé Chabi.

Le préfet de l’Alibori Ahmed Bello Ky-Samah au nom de ses collègues, a remercié la coopération allemande Giz pour avoir initié ce projet. « C’est dans les cœurs et les esprits des hommes que naissent les conflits et c’est aussi dans leurs cœurs et leurs esprits qu’il faut cultiver la paix. Les activités agro-pastorales sont des activités qui suscitent la passion. (…) Il n’y a pas d’activités humaines, il n’y a pas de relation humaine sans conflits. C’est la capacité à mieux les contenir, à les gérer qui constitue les meilleures approches en matière de prévention et de gestion des conflits », a-t-il fait remarquer. Il a pris l’engagement au nom des autres préfets, de jouer sa partition pour l’atteinte des objectifs de ce programme.

En procédant au lancement officiel de cet atelier, le haut-commissaire à la sédentarisation des éleveurs à la présidence de la République Docteur Adamou Mama Sambo, a fait savoir que la question de la cohésion sociale est une préoccupation majeure du gouvernement de la rupture. « On insiste dessus parce que de plus en plus, la question de la cohésion sociale est portée par plusieurs partenaires. Cela entre dans une dynamique de coordination globale. Il faudrait qu’on puisse savoir de quoi on parle quand on parle de cohésion sociale. De surcroît, quels sont les actes sur lesquels on doit se concentrer pour pouvoir avoir des résultats probants d’ici 2 à 3 ans », a-t-il invité.

Il faut souligner que le programme Zfd a vu le jour en avril 2011 au Bénin avec le démarrage de ses activités dans les communes frontalières.

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