BÉNIN/ RENCONTRE SYNDICATS-GOUVERNEMENT : Vers le passage du Smig de 40 000F à 52 000F

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Longtemps attendue, la rencontre entre le chef de l’État Patrice Talon et les responsables des confédérations syndicales a eu lieu le mardi 26 avril 2022. Les échanges entre les deux parties ont porté sur trois points essentiels notamment la revalorisation des salaires, la hausse du Salaire Minimum Interprofessionnel Garantie (Smig) et la hiérarchisation des salaires.

Selon le point fait par la Confédération des Syndicats Autonomes du Bénin (Csa Bénin), le décor a été planté par le ministre d’État Abdoulaye Bio Tchané qui a fait un rappel des différents points inscrits à l’ordre du jour. S’en est suivie la prise de parole du chef de l’État qui a lancé le débat autour de quatre questionnements. À quel niveau convient-il de relever le Smig aujourd’hui au Bénin ?

Est-ce qu’il faut maintenir le principe de la hiérarchisation des salaires ou le supprimer ? Faut-il consacrer les ressources dégagées par le gouvernement pour augmenter uniquement le salaire des travailleurs ou peut-on en utiliser une partie pour juguler le chômage des jeunes ?

Comment améliorer les ressources allouées aux structures en charge des services sociaux vitaux de notre pays ?

Chacun des responsables syndicaux présents a pris la parole pour donner son point de vue sur les différentes questions posées.

Ce qu’il faut retenir

Au sujet de la hausse du Smig, il a été retenu une augmentation à hauteur de 30%. Ainsi le Smig pourrait passer de 40 000 Fcfa à 52 000 Fcfa. Cependant, les employeurs auront l’obligation de souscrire à l’assurance santé au profit de leurs employés à partir du 1er janvier 2023.

Sur la question de la hiérarchisation des salaires, le gouvernement pense qu’il n’est pas de son ressort de faire des ajustements de salaires au niveau des entreprises privées. Il a pour cela, décidé de la suppression de hiérarchisation automatique des salaires après tout relèvement du Smig au Bénin. Il revient donc à chaque employeur d’en décider. Mais de leur côté, les syndicats n’ont pas approuvé cette décision du gouvernement, car disent-ils, le contexte national recommande le maintien de ce principe qui reste un acquis important pour les travailleurs.

Sur la revalorisation des salaires, une cagnotte globale sera dégagée puis distribuée entre augmentation de salaires, amélioration de la situation des Aspirants au Métier d’Enseignant (Ame) et recrutement des jeunes. Le montant de la cagnotte n’est pas encore déterminé. Deux niveaux d’augmentation sont prévus. Il s’agit dans un premier temps de l’amélioration du point d’indice pour impacter les pensions des retraités et les salaires. Ensuite une augmentation différenciée des salaires et des pensions par palier de sorte à impacter fortement les bas salaires et un peu moins les salaires élevés. Ainsi les quatre niveaux retenus se présentent comme suit. 52 000 Fcfa à 100 000 Fcfa; 100 001 Fcfa à 200 000 Fcfa ; 200 001 à 500 000 Fcfa et 500 001 et plus. Il a été décidé de la convocation d’une nouvelle séance pour examiner les pourcentages à appliquer à chaque palier.

Pour finir, le gouvernement a évoqué des doutes en ce qui concerne l’application immédiate de ces nouvelles améliorations au regard de la crise économique actuelle dans le monde. Les choses pourraient prendre corps si éventuellement la situation ne s’empirait.

Samira ZAKARI

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