Le Président Patrice Talon s’est prononcé sur ce qu’il fera au lendemain de l’investiture de son successeur, dans un peu plus d’un an. Il l’a fait savoir au détour d’une interview réalisée par le média Jeune Afrique (Ja) fin février 2025 au palais de la Marina, à Cotonou, quelques heures avant qu’il ne s’envole pour une visite de travail en France.
Il a fait savoir qu’il va se donner à des distractions. «Sortir, me promener dans les rues, aller au marché faire mes courses, au cinéma, sur la plage, jouer à la pétanque, tout cela me manque. Je suis pressé d’être un consommateur des progrès de mon pays, pressé d’être le témoin des réalisations de mon successeur qui, je le souhaite, fera mieux que moi», a-t-il laissé entendre. Cependant, cela se passe souvent mal, entre un Président sortant et son successeur. A cette préoccupation, Patrice répond, «Sans doute parce que les sortants rechignent à redevenir de simples citoyens et veulent rester des acteurs. Ce ne sera pas mon cas. Je serai politiquement inexistant». A la question de savoir ce qu’il fera si son successeur prendrait des décisions qui ne le plairont pas, le Chef de l’État Patrice Talon n’a pas caché ses impressions. «En tant que citoyen, j’aurai mon jugement, mais je respecterai l’obligation de réserve. Par ailleurs, inexistant ne signifie pas inactif, et je n’exclus pas de jouer un rôle social particulier. Mais je n’ai aucune ambition, aucune envie de m’occuper de ce qui ne me regardera plus», a-t-il nuancé pour finir.
Wilfried AGNINNIN
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