BILAN TRES RELUISANT POUR LES JEUNES MAIRES,
La compétence de la jeunesse politique confirmée
Longtemps, les jeunes sont considérés comme des inexpérimentés en matière de gestion des affaires publiques. Ainsi, les mairies sont transformées en reposoirs pour des vieux retraités qui pour la plupart ont du mal à insuffler une véritable dynamique de développement à la base. Mais avec le temps, on se rend de plus en plus compte que les jeunes engagés en politique ont des aptitudes capables de contribuer au développement à la base. Aujourd’hui, le constat est plus évident avec ces quelques communes qui ont connu de jeunes maires à leur tête.
Edouard ADODE
La décentralisation est en marche au Bénin depuis 2003. Ainsi, grâce à la vitalité de la démocratie béninoise, les communes, les arrondissements et les quartiers ou villages sont administrés par des autorités librement élues par les populations à la base.
Mais dans cette dynamique d’expérimentation de la démocratie à la base, les couches les plus représentatives de la société sont moins présentes dans les nouvelles instances de prises de décisions à la base. Il s’agit notamment des femmes et des jeunes. Et surtout les jeunes puisque jusqu’à présent, la plupart des maires qui sont à la tête des 77 communes du Bénin, ne sont que de vieux retraités pour qui l’administration locale est devenue un refuge afin d’échapper à l’inactivité de la retraite. Ainsi, les mairies sont pratiquement devenues des reposoirs pour ces vieux qui à vrai dire méritent de repos ou à la rigueur une présence au sein des conseils communaux et municipaux en qualité de conseillers et non d’édiles.
Or, dans les communes qui ont eu la chance d’avoir des maires jeunes et compétents tels que Banikoara avec le jeune Bio Sarako Tamou ou encore Tori Bossito avec le pragmatique Robert Tolégbon, les résultats sont nets et sans appel. Certes, certains jeunes maires ont cafouillé au cours de leurs mandats, mais néanmoins ils ont quand-même fait de leur mieux dans la mesure du possible pour impulser un développement à leurs localités.
Face à ce tableau très reluisant pour la jeunesse politique béninoise, les législatives du 17 mai prochain se présentent comme un tremplin pour la couche juvénile puisqu’il est temps que le développement local soit confié à des jeunes compétents qui piaffent d’impatience pour la gestion des affaires publiques de leurs localités. Pour y arriver, les jeunes doivent donner priorité aux listes sur lesquels leurs pairs sont bien positionnés afin de prendre en main les destinées de leurs localités. Ainsi donc, l’heure est à un éveil de conscience politique pour que la jeunesse cesse d’être exploitée par certains vieux briscards de la politique qui n’ont plus rien à prouver en matière de développement au Bénin.