BRASSAGE MUSICAL INTERGENERATIONNEL AU BENIN
La garantie d’une relève artistique de qualité !
.Un transfert de flambeau à nul autre pareil
Rien ne fait plus la fierté du Bénin à l’extérieur, si ce n’est que sa culture, notamment sa musique. Une musique faite de plusieurs générations qui lui ont donné toute sa lettre de noblesse. De la génération des Polyrithmo à celle de Sessimè en passant par les Panthères noires, Petit Miguelito et autres; la musique béninoise se métamorphose sans cesse mais ne perd rien de son essence.
Ainsi, tous les talentueux artistes béninois de chaque époque s’adaptent aisément aux exigences de leur génération tout en tissant parfaitement la nouvelle corde à l’ancienne. Rare de voir un artiste béninois d’une génération donnée, incapable d’exécuter les chants de la génération précédente. Ce qui facilite le brassage intergénérationnel qui est rare à trouver dans d’autres domaines où des anciens ont de la peine à collaborer avec la jeune génération.
Sur la scène musicale béninoise, la collaboration entre anciens et jeunes donnent une harmonie qui fait la beauté de la musique au Bénin. Qui n’a pas aimé cette partie de scène entre le géant Sagbohan Danialou et ‘’son fils’’ Dibi Dobo, bien que les deux évoluent dans deux différents registres musicaux ? L’adaptation a été d’une aisance hors du commun et qui ne peut qu’être le fruit du génie béninois. Il en est de même entre le phénomène du Septentrion Kalamoulaï et sa grand-sœur Angélique Kidjo sur le tube « Yaa Nan », un véritable chef d’œuvre dont le contexte de réalisation mérite coup de chapeau à l’endroit des deux belles voix de la musique béninoise qui ont tout simplement démontré leur grandeur d’esprit et leur bonne éducation.
Ce brassage musical intergénérationnel est encore plus constaté dans la musique traditionnelle surtout dans l’Ouémé où les jeunes artistes n’ont pas de difficultés à interpréter les chansons de leurs aînés lors des prestations live de tous les week-ends tout en redonnant vie à ces vieilles compositions de la génération de leurs pères. C’est toujours un moment de plaisir d’écouter Bernardin Nougbozounkou ou encore Aimée Hovinou interpréter les morceaux du patriarche Yédénou Adjahoui. L’actuel n°1 du Hip-hop dans la capitale Porto-Novo, Wp Baba Djèdjè réussit facilement à insérer des séquences des célèbres morceaux d’Adjahoui dans son rap pour plus intéresser ses mélomanes.
En ce moment où le Covid-19 fait ravage, cette symbiose permet d’obtenir des chants d’ensemble pour mieux sensibiliser les populations. Ceci grâce à ce brassage musical intergénérationnel qui est une véritable force pour la musique béninoise puisqu’ainsi la relève est garantie et une relève de qualité.
Edouard ADODE