CAMPAGNE ELECTORALE SOUS INJONCTION DU COVID-19 : L’heure de l’adaptabilité pour candidats et électeurs !

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CAMPAGNE ELECTORALE SOUS INJONCTION DU COVID-19

L’heure de l’adaptabilité pour candidats et électeurs !

C’est officiel. La date du 17 mai est celle retenue par les Présidents des institutions lors de leur séance d’échange du 08 avril dernier avec le chef de l’Etat Patrice Talon. Et oui, même la pandémie du Covid 19 qui fait actuellement ravage dans le monde entier à l’instar du Bénin avec à la clé des millions de décès dans les quatre coins du monde, n’a pas conduit à une prorogation de cette date. Ainsi dans quelques jours, les campagnes électorales seront lancées et les différentes formations politiques en lice pour ces élections seront appelées à aller à la rencontre de leur militant avec qui ils échangeront de leurs projets de société afin de bénéficier de leurs voix. Cependant quand on revient sur le type de campagne aux quels sont habitués les béninois par le passé, on se demande quel sera la bonne stratégie à adopter avec le nouveau coronavirus qui bat son plein. En effet, les campagnes électorales au Bénin sont généralement des moments de fête qui réunissent des béninois de différentes horizons et d’obédiences différentes dans un seul creuset, pour défendre une même cause. Ça chante, ça rit de partout et même les accolades entre candidats et électeurs ne se font pas prier pendant ces moments.

Cependant, l’arrivée du Covid-19 avec les nouvelles mesures telles que l’interdiction des grands rassemblements de personnes dans les villes et campagnes, l’interdiction des accolades, des embrassades, l’observance d’une distance minimum d’un mètre entre les individus, le port obligatoire de cache-nez, le lavage systématique des mains, viennent mettre le chaos à la veille des campagnes électorales.

C’est en cela qu’il est important de saluer la décision prise par les Présidents des institutions de la République qui préconisent les campagnes par les médias et autres moyens de communication. Ainsi, les bruits dans les rues céderont la place aux messages radiophoniques et télévisuels. De même, les journaux seront abondamment utilisés en cette période pour atteindre le maximum d’électeurs. Compte tenu de l’avancée de la technologie, c’est l’heure pour que les réseaux sociaux soient plus sollicités par les candidats.
Mais au vue du taux d’analphabétisme, de la mauvaise couverture du territoire par les réseaux Gsm et la quasi inexistence de radio et de télévision dans certaines parties du Bénin, l’atteinte des populations posera forcément un problème dans ces milieux. Ce qui pourra amener les candidats à opter pour le porte-à-porte dans la clandestinité puisque cette stratégie est aussi interdite pour le jeu électoral de cette année.

Ainsi donc, les campagnes électorales de cette année sont de véritables épreuves pour candidats et électeurs longtemps habitués aux grands mouvements à des périodes pareilles. Alors, il va falloir que chacun s’adapte à cette nouvelle réalité pour que ces élections n’enregistrent pas un faible taux de participation comme en 2019.

Samira ZAKARI

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