CÉLÉBRATION DE LA FÊTE DE SAINT-VALENTIN : Regard croisé des leaders religieux

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La communauté internationale célèbre le 14 février de chaque année la fête de Saint-Valentin à l’honneur des amoureux. Ainsi, les couples en profitent pour échanger des mots doux et des cadeaux comme preuves d’amour ainsi que des roses rouges qui sont l’emblème de la passion. Pourtant, cette fête est critiquée par des leaders religieux.

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La fête de Saint-Valentin n’est pas célébrée par l’islam. C’est l’avis de l’imam Ibrahim de la mosquée du quartier Gah de Parakou. « La fête de Saint-Valentin n’est pas reconnue dans le Saint Coran. Par conséquent, tout musulman qui célèbre cette fête n’a aucune connaissance de sa religion. En tant que musulman, tout ce qui n’est pas prescrit dans le Coran ne doit pas être considéré et ne sera non plus célébré. Le Coran nous demande de manifester de l’amour les uns envers les autres, mais Saint-Valentin ne s’inscrit pas dans cette optique », a-t-il fait savoir.

Pour le père Hyacinthe Kotchoni, Économe de l’archidiocèse de Parakou, il n’y a aucun mal dans la célébration de l’amour. « La fête de Saint-Valentin est une fête romaine célébrée du 13 au 15 février. Elle permet à la communauté de partager des biens les uns envers les autres. Cette fête à l’origine était célébrée comme la fête de moisson. Cette fête a pris sa tournure vers les amoureux par Valentin de Terni. Le 14 février est désigné par l’Église catholique comme saint patron des amoureux avec le pape Alexandre VI qui lui donne le titre de « patron des amoureux » en 1496, ce qui n’empêche pas l’église de combattre la tradition du ‘’valentinage’’. Tout chrétien catholique peut célébrer cette fête sans ambiguïté, seulement qu’il faut éviter le désordre dans lequel le monde le célèbre », a-t-il confié.

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De son côté, le pasteur de l’église des Assemblées de Dieu (Ad) de Maranata de Tranza à Parakou Olivier Lokossou, pense que « La fête de Saint-Valentin est une fête de l’amour comme cela est défini. Dieu est amour et la Bible recommande de nous aimer les uns les autres, car Dieu est amour. Mais l’amour dont il est question ici dans la fête de Saint-Valentin sort du cadre de la Bible. Il s’agit du sexe et cette célébration sort du contexte de Dieu, car il faut être marié pour s’adonner au sexe. Dans la célébration de la fête de Saint-Valentin, on peut constater que les petites filles et garçons se lancent dans le mouvement de désordre et de débauche. Le sexe n’est pas un péché d’autant que Dieu a fait l’homme et la femme sexués, seulement que pour passer à l’acte sexuel, il faut être officiellement et légitimement marié. Donc, puisque la fête de Saint-Valentin ne respecte pas ces normes prescrites par Dieu, cela ne peut être célébré par les fidèles chrétiens ».

La fête de Saint-Valentin doit se célébrer dans la modération et en toute dignité afin de ne pas entraver les mœurs.

Adéniyi Gildas AFFOUDA (Stg)

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