CHÔMAGE DES JEUNES AU BÉNIN : La thérapie de l’entrepreneur Charles Toko

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Le premier adjoint au maire de Parakou Charles Toko, est toujours préoccupé par la question du chômage et de l’emploi des jeunes au Bénin. Invité sur un panel de discussion lors de la journée universitaire de l’emploi de Parakou, organisée par l’Agence Nationale pour l’Emploi (Anpe) le 10 décembre 2020, l’entrepreneur a condamné l’inadéquation entre les formations reçues par les apprenants dans les établissements scolaires et les réalités du marché de l’emploi. A en croire le maire Toko, le système éducatif béninois en général et les universités du Bénin en particulier forment beaucoup plus les jeunes pour le chômage. Selon ses propos reportés sur le site du journal ‘’ La Météo’’, « Je suis un exemple palpable de la pagaille au niveau de notre système d’éducation. J’ai une maîtrise en sciences juridiques, un master en communication. A quoi ça a servi ? », s’est-il interrogé avant d’ajouter, « Aujourd’hui si j’avais un pouvoir monsieur le ministre, monsieur le préfet, c’est de fermer toutes les Universités au Bénin ».

Devant les étudiants de l’Université de Parakou, le ministre des petites et moyennes entreprises et de la promotion de l’emploi Modeste Kérékou et le préfet du Borgou Djibril Mama Cissé, l’autorité communale, a invité le gouvernement à réinventer la roue du système éducatif béninois en l’orientant essentiellement vers la formation technique et professionnelle. Selon ses propos reportés sur le site du journal ‘’ La Météo’’ «…On a lancé sur le plan national un recrutement de techniciens. Plus de 200. On n’a pas trouvé 10. Ces Zémidjans qui ont leur licence en sciences juridiques, au moment où ils avaient le brevet, s’ils avaient été orientés vers une école technique, ils seraient à 150 000 mille franc de salaire par mois », se désole l’entrepreneur. Pour lui, tout le monde n’est pas appelé à faire de longues études. « Les Chinois veulent acheter deux millions de tonnes de soja par an. Alors que notre pays le Bénin ne produit que 160 mille tonnes. Aujourd’hui, nous avons plus de sept millions d’hectares cultivables. On n’utilise que 20%. Le président Talon a prévu 400 milliards dans le cadre du Programme d’Action du Gouvernement (Pag). On cherche des gens pour consommer le crédit. Cela fait plus de deux mois que le Fonds National de Développement Agricole(Fnda) est en train de parcourir les communes pour dire voilà l’argent c’est déposé. Le gouvernement a donné 100 milliards pour garantir vos projets au niveau des banques primaires. Mais jusqu’à présent, on a trouvé que deux dossiers : mon dossier et celui d’un autre ».

Le maire Charles Toko a fait ses propositions, il revient à l’état central de prendre ses responsabilités afin de sortir les jeunes diplômés du chômage.

Wilfried AGNINNIN

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