CHRONIQUE DES US ET COUTUME: Les premières filles du diable au Bénin!

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CHRONIQUE DES US ET COUTUME

Les premières filles du diable au Bénin!

‘’Les premières filles du diable au Bénin’’ n’est nullement le titre d’un cocktail littéraire pour faire évader les esprits oisifs, ni un film hollywoodien de vampire ou des faits apocalyptiques. ‘’Les premières filles du diable au Bénin’’ est bel et bien des mots très moins forts choisis par ma plume en colère pour peindre bon nombre de réalités qui s’observent dans nos sociétés africaines en général et au Bénin en particulier surtout dans le rang de la gent féminine.
Selon les récits créationnistes qui expliquent l’apparition de l’homme sur terre, Dieu a créé une femme belle et douce de cœur qui par la suite, a donné naissance à de merveilleuses filles comme elle dont la lignée continue jusqu’à ce jour. Elles sont nombreuses ces filles pleines de grâce comme Marie, à la fois religieuses et laborieuses, dévouées et soumises, intelligentes et sages. Ces filles devenues mères, se contentent avec plaisir des fruits de leurs entrailles comme le plus précieux des cadeaux de la nature. Aucun sacrifice ne leur est impossible pour préserver leurs enfants même face à l’ingratitude ou la maltraitance de certains hommes. Elles sont remarquables partout où elles passent par leur refrain commun, « c’est à cause de l’enfant » ; vile comme formule, mais plus envoutant que la magie. Elles sont tout simplement les femmes d’Eden. Les véritables mères de l’humanité.

Cependant, l’autre racaille qui ressemble à la femme mais qui n’a rien d’Eve en elle, est celle qui démontre par ses actes son cœur de dragon. Nombreuses également sont ces filles pour qui la vie se résume aux plaisirs de la bouche et de l’entrejambe. Elles sont de véritables agendas événementiels, jouant aux filles branchées des villes, elles maîtrisent du bout des doigts les grands coins chauds des grandes villes. Pour ces dernières, le verbe aimer se conjugue uniquement au plus-que-parfait et jamais au présent de l’indicatif. La seule chose qui peut faire battre son cœur est le billet de banque. Si par mégarde un homme par une prouesse héroïque arrive à enceinter de telle fille attirante par sa beauté artificielle, elle n’hésite pas à faire couler le fruit de ses entrailles. Pour celles qui ont un peu de cœur, elles préfèrent garder la grossesse et après l’accouchement aller offrir ce cadeau du ciel à un inconnu en l’abandonnant sur un tas d’ordures ou dans des endroits isolés loin de tout regard inquisiteur.
Elles sont dans une lutte permanente contre la vieillesse qui fait partie de l’ordre normal des choses. Ainsi, elles se font amies des produits cosmétiques de tout genre afin de maintenir leur visage attirant qui finit par se métisser présentant l’aspect d’un vieux masque de Bourian.
Il y a quelques jours, le monde entier rendait hommage aux mères. Au moment où les ”maman je t’aime” et ”merci maman” fusaient de partout pour célébrer ces femmes qui ont tout sacrifié pour être mères, mon regard distraire scrute ces visages de mille couleurs qui également se mettent dans la danse pour se confondre à la masse. Et je me demandais si ces filles que je vois à longueur de jours et de nuits dans les boîtes de nuits et chambres de passage, n’ont pas envie de vivre un jour le bonheur d’être aussi mères.
La situation devient de plus en inquiétante et tend à conduire l’humanité vers le gouffre. Car, l’avenir de toute société passe par la qualité des femmes qui y vivent. Leurs mœurs et leurs caractères influencent évidemment la vie des générations futures. Par conséquent, leurs actes ignobles d’aujourd’hui attirent de grandes malédictions sur la terre de nos aïeux. Selon certaines connaissances endogènes, leurs déviances constituent en grande partie la cause du changement climatique. Puisque tant que la terre continuera par recevoir le sang innocent de ces crimes d’enfants notés ça et là, tant que l’univers sera déchiré par les pleurs de ces enfants qui ne connaissent ni leur vrai père, ni celle qui a porté leur grossesse, la terre ne pourra répondre efficacement aux besoins de l’homme. L’humanité se voit donc vider de toute son essence et laissant place à une nature pire que celle des animaux.
Alors, chaque fille doit garder à l’esprit comme l’a compris Annick de Souzenelle dans son ouvrage ”La parole au cœur du corps”, que « la maternité -comme la paternité d’ailleurs- est en soi une nouveauté radicale. L’âge et l’expérience de la vie comptent peut-être peu de chose devant l’immensité de cet événement ; avec lui nous sommes transportés dans une dimension tellement inconnue de nous-mêmes ! »

Edouard ADODE

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