CHRONIQUE DES US ET COUTUMES : Les grands mystères de la virginité !

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CHRONIQUE DES US ET COUTUMES

Les grands mystères de la virginité !

La femme dans son essence est un être sacré depuis que le Créateur s’est rendu compte de son utilité pour l’homme et par ricochet pour toute la création. Ainsi, qu’elle soit petite ou grande, elle est un mystère à part entière. D’ailleurs, elle reste mystère par sa nature car elle est la seule à avoir été dotée d’une puissance exceptionnelle qui permet la perpétuation de l’humanité. Sinon, n’est-il pas mystérieux de voir une femme porter dans son ventre pendant des mois un être humain jusqu’à la naissance ?
Ainsi vénérer la femme ne serait qu’un mérite. Alors, si la femme mérite d’être vénérée pour la maternité qui fait d’elle un être extraordinaire ; elle mérite mieux qu’une vénération auprès de l’homme à qui elle donne sa virginité par amour. Puisque généralement, la maternité peut se répéter dans la vie d’une femme, mais par contre sa virginité reste unique et elle la perd une fois de bon quand-bien même aujourd’hui la science se propose de reconstituer l’hymen pour donner une deuxième chance de virginité à celles qui le désirent.
Alors, s’il y a quelque chose de précieux chez la jeune fille, c’est bien sûr sa virginité qui fait courir pour la plupart du temps les hommes après elle. En Afrique des temps anciens, le vrai mariage est d’ailleurs consommé quand l’époux arrive à constater que son épouse a su garder sa virginité jusqu’à la première nuit nuptiale.
La virginité d’une fille fait donc l’honneur de sa famille auprès de sa belle famille. Par conséquent, les filles qui tiennent à cet honneur, se préservent de tous les pièges qui se dressent sur leur chemin jusqu’au mariage. Cette fierté d’avoir donné sa virginité à l’homme de sa vie n’a pas de prix au vue du symbolisme du rituel de la nuit des noces. Dans cette Afrique-là, quand après cette nuit du mariage, les mariés arrivent à sortir le matin avec le drap entaché de sang, toutes les deux familles se sentent honorées de cette union, et particulièrement les parents de l’épouse qui ont pu aider leur fille à rester à l’état naturel jusqu’au jour tant attendu.
Mais au-delà de l’honneur de la nuit des noces, la virginité de la jeune fille a bien d’autres vertus spirituelles que la plupart des filles ignorent. Ce n’est d’ailleurs pour rien que pour des rituels d’acquisition de puissance, de renommée ou même de richesse, certaines croyances africaines exigent qu’un certain nombre de filles soient d’abord déviergées de gré ou de force. D’où la raison de l’existence de ces prédateurs qui prennent l’apparence d’hommes prêts à tout pour voler la virginité de ces filles naïves qui banalisent l’acte. Ainsi, pour un gain éphémère, elles vendent inconsciemment leur destinée à des inconnus qui en font ce qu’ils veulent.
Par conséquent, ces dernières commencent par constater des choses mystérieuses ou étranges dans leur vie. Certaines d’entre elles se retrouvent ainsi dans des alliances mystérieuses scellées par ce sang sacré qui a coulé ce jour lors de ce rapport sexuel qui pourrait être évité avec un peu d’attention; d’autres hantées par des maris de nuit, ont de la peine à vivre un mariage heureux ou encore de concevoir après le mariage. Des réalités bien tristes qui peuplent malheureusement le quotidien de nos femmes en Afrique.
Le rapport sexuel étant déjà en lui-même un moyen d’échange d’énergies ou d’esprits entre les deux partenaires, le premier pour une fille reste inoubliable et hautement symbolique puisqu’il ouvre une voie spirituelle jamais empruntée et par ricochet une porte pour le malheur ou le bonheur. Pire, lorsque la perte de virginité survient dans certains endroits tels qu’au bord des cours d’eau, dans la brousse ou à la plage -des lieux de prédilection pour des esprits maléfiques- à certaines heures, les conséquences se font du coup remarquer dans la vie de la fille.
Malgré cette réalité, il est bien dommage d’assister aujourd’hui dans nos sociétés à la banalisation de la virginité. C’est à croire que garder sa virginité jusqu’au mariage est une marque d’inculture. Les quelques unes qui tiennent à cette vertu sont même regardées comme des non civilisées et sont sous des pressions d’amies ou d’hommes de moralité douteuse pour la perte de cette force surnaturelle. Par conséquent, il est rare de trouver aujourd’hui dans nos sociétés des jeunes filles vierges jusqu’à l’âge de vingt ans.
Face à cette situation qui constitue la source de malédiction pour plusieurs couples, les religions doivent redoubler d’ardeur dans des enseignements spéciaux à l’endroit des adolescentes pour une culture de la préservation de la virginité jusqu’au mariage. De même, les parents doivent faire de l’éducation sexuelle des filles une priorité afin que la prise de conscience de l’importance de la virginité soit effective dans le rang de ces dernières pour l’honneur de leurs familles et celui de leurs futurs époux qui pourront s’enorgueillir. De même, la conscientisation des garçons et jeunes hommes par rapport aux méandres de la perte de leur chasteté, doit être de mise pour une société plus équilibrée.

Edouard ADODE

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