CHRONIQUE DES US ET COUTUMES : Les trois pièges des artistes africains

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CHRONIQUE DES US ET COUTUMES

Les trois pièges des artistes africains

L’Afrique est un continent où l’on n’a pas besoin de faire une école d’art pour être artiste. L’art est dans le sang de l’africain. Mais dans leur ensemble, la plupart des artistes chanteurs d’Afrique sont guettés par trois dangers qui le plus souvent les conduisent de vie à trépas. 

Bien que ces trois pièges sont apparemment faciles à éviter, il n’est pas facile aux artistes africains qui sont au paroxysme de leur gloire de parvenir à les surmonter. Ainsi, ces trois pièges ont toujours été le talon d’Achille de ceux-là qui font la fierté de l’Afrique. Ces trois dangers de tous les temps qui guettent chaque artiste, ont pour noms la femme, l’alcool et la folie de la gloire.

La femme. Ils sont nombreux ces artistes africains qui ont sombré ou même qui ont très tôt cassé la pipe juste à cause de leur amour effréné pour le plaisir des entrejambes. Quand ils commencent par briller dans leur art, ils attirent des femmes sur tous leurs chemins. N’ayant pas la maîtrise de leur libido, soit ils deviennent involontairement polygames, ou soit, ils se donnent le défi de parcourir toutes celles qui tombent sous leur charme. Par conséquent, ils s’exposent à des maladies qui finissent par les ruiner. Ce phénomène ne date d’ailleurs pas d’hier.

L’alcool. Ce danger est considéré au début comme un simple stimulant pour l’artiste ou encore comme une source d’inspiration. Dans toutes les cultures de mon cher continent, l’alcool se présente comme une boisson qui permet de retrouver son sixième sens. Sous son effet, le timide devient agité et le naturellement jovial devient extraordinaire. Mais au fil des ans, les artistes africains deviennent la plupart du temps esclaves du sacré breuvage.  Ce qui progressivement les éloigne de l’inspiration et finit par les rendre clochards. Ainsi, une fois au faîte de la gloire, la plupart tombent dans la déchéance comme un va-nu-pieds. L’alcool fait inéluctablement appel aux stupéfiants qui au début s’utilisent comme source d’inspiration et un moyen pour chasser le stress.

La folie de la gloire. Elle a toujours été notée chez tous ceux qui deviennent des idoles pour les personnes de leur temps. Dans le rang des artistes, cette folie se manifeste de diverses manières selon les temps. Hier, on remarquait très peu la manifestation de cette folie chez les artistes puisque l’artiste n’était pas aussi populaire comme aujourd’hui. Ses sorties publiques sont très rares et sont souvent précédées de petits rituels pour le préserver des éventuelles déviances dues à des esprits malveillants. Même si dans son accoutrement lors de ses prestations, l’artiste se démarque facilement des autres membres de son orchestre, les rituels permettaient de le maintenir dans les normes. Mais aujourd’hui, au delà de l’accoutrement, la folie de la gloire est visiblement perceptible chez presque tous les artistes en vogue. Tous leurs comportements portent la marque de cette folie. Les conduites fantaisistes sur les routes avec des engins très peu ordinaires, des propos grossiers et parfois insensés, la violence physique et bien d’autres sont les actes visibles asymptomatiques de la folie de la gloire chez les artistes de nos jours.

L’un ou l’autre, ce sont là les dangers qui déciment au quotidien la fine fleur des artistes africains. Cette situation semble être loin de connaître une fin car, jusque-là, les jeunes artistes ne tirent pas de leçons de la vie de leurs aînés qui en ont malheureusement déjà fait les frais. Si les jeunes artistes qui rêvent de gloire aujourd’hui peuvent s’efforcer d’éviter ces trois pièges, ils seront utiles pour leur génération et celles à venir.

Edouard ADODE

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