CHRONIQUE DES US ET COUTUMES : Les ustensiles de la longévité en Afrique

5 ans ago | Written by
17 467 vues
0 0

CHRONIQUE DES US ET COUTUMES

Les ustensiles de la longévité en Afrique

Le monde évolue avec la modernisation des outils dont se servent les hommes. De l’âge de la pierre taillée en passant par celui des métaux, aujourd’hui c’est l’âge du digital. Ce qui confirme tout simplement la supériorité de l’homme sur les autres créatures de la nature que l’homme arrive à transformer selon les besoins de chaque époque.

L’Afrique aussi comme les autres a connu ses technologies et ses inventions selon les époques. Mais une fois en contact avec les autres peuples, les africains ont fait table rase de toutes les inventions de leurs aïeux au lieu de les perfectionner pour l’adapter au goût du jour.

Ainsi, les ustensiles qu’utilisaient les africains d’hier dans leur quotidien sont entrés dans l’histoire. Or, c’était grâce à ces ustensiles que l’Afrique n’a jamais connu certaines maladies qui aujourd’hui sévissent. Ainsi, l’insuffisance rénale et autres pathologies déciment au quotidien les bras valides de ce continent.

Alors qu’au temps où la vaisselle était faite de calebasse et de marmites en terre cuite, la longévité était la chose la mieux partagée. Avec leur médecine qui se reposait sur la nature, nos aïeux jouissaient d’une santé inoxydable. Ils mangeaient nature, buvaient nature et respiraient nature.

Mais aujourd’hui la composition de la vaisselle des femmes africaines a évoluée. On y trouve désormais des assiettes en émail, en aluminium et en fer. Il en est de même pour les ustensiles de cuisine. En dehors des calebasses qui continuent d’être utilisées par certaines populations qu’on considère comme les moins civilisées, les ustensiles en terre cuite sont quasiment rares dans les maisons. Pour le peu qui reste encore utilisé, ils le sont à des fins de rituels ou pour la préparation de certaines tisanes que les gardiens des traditions estiment être plus efficaces quand elles sont préparées à l’aide de canaris en terre cuite. Ces canaris qui jadis étaient plus que ce qu’on appelle aujourd’hui réfrigérateur. L’eau qui sort de ces jarres en terre cuite était toujours fraîche et de manière convenable à l’organisme.

Ainsi, sous la pression des autres civilisations, nous n’avons pas pensé à comment moderniser ces ustensiles qui s’adaptent bien à nos réalités, mais nous avons préféré les abandonner pour ceux des autres.

Or, ces assiettes et ces marmites en divers métaux ou émail, ne sont pas sans conséquence sur la santé. Car chaque fois que nous préparons et nous mangeons nos mets dans ces objets du blanc, ces ustensiles laissent une partie de leur matière dans ces repas que nous ingurgitons goulument avec l’aveugle fierté d’être modernisés.

Par conséquent, avec nos dents nous creusons nos tombes à la hâte.
Face à cet état de chose, il est temps que nous retournions à ces objets de nos aïeux même si du point de vue de résistance, ils restent à perfectionner.

Ainsi, il serait bien qu’une politique d’encouragement des restaurants qui optent déjà pour leur utilisation soit mise en place afin de permettre aux autres restaurateurs de leur emboîter le pas.

Pour ce qui concerne l’usage domestique, même si ces ustensiles et ces assiettes en terre cuite ne pourront pas être utilisés ordinairement, il serait bien que chaque maison puisse en disposer pour des jours exceptionnels ou pour recevoir des hôtes de valeurs.

Edouard ADODE

Article Categories:
A la une · Chronique des us et coutumes

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Daabaaru