Dans sa nouvelle chronique littéraire, Didier Voïtan aborde la problématique du plagiat et ses dégâts à l’ère du numérique. A travers cette réflexion, le documentaliste-Informatiste décortique ce sujet qui prend d’ampleur dans les établissements scolaires en l’occurrence les universités. Lisez plutôt.
Wilfried AGNINNIN
CHRONIQUE LITTÉRAIRE
Titre : Le plagiat et ses dégâts à l’ère du numérique
Didier VOITAN, Documentaliste-Informatiste, chroniqueur littéraire
C’est la saison des soutenances et la présentation des travaux de recherches dans nos universités publiques et privées. Les étudiants en quête de diplôme, titre ou grades universitaires sont prêts à tout pour se tirer d’affaire. Seulement, sur ce chemin se dresse un piège: le plagiat.
Considéré comme l’un des principaux problèmes actuels en matière d’intégrité académique, le plagiat constitue une reproduction ou l’achat du travail d’autrui. Troisième type de « grande » fraude scientifique aux côtés de la fabrication et de la falsification, le plagiat, juridiquement est synonyme de contrefaçon. Le code de la propriété intellectuelle le définit comme étant « Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l’auteur ». Il se manifeste dans tous les champs d’activité humaine. Le plagiat prend plusieurs formes et va de la réutilisation d’un document entier à la réécriture d’un seul paragraphe.
« La vie est un plagiat », écrivait le poète écrivain français Patrick Delbourg. Toutefois, dans le domaine scientifique, il n’est pas sans conséquence sur celui qui en est coupable.
Conséquences du plagiat
Dépendant de votre statut: étudiant de première année, universitaire expérimenté ou professionnel en activité, le plagiat peut vous valoir:
1. Échec au cours ;
2. Expulsion ou suspension de votre université ;
3. Violation du droit d’auteur;
4. Une réputation ruinée et potentiellement la fin de votre carrière.
Comment l’éviter ?
Nous recommandons ici un logiciel de détection de plagiat pour les étudiants comme le logiciel anti-plagiat de Scribbr ou Compilatio.
De nombreuses universités françaises par exemple utilisent ce logiciel pour détecter le plagiat dans les travaux académiques, notamment les mémoires, thèses et rapports de stage.
Par ailleurs, les chercheurs et les enseignants-chercheurs doivent former leurs étudiants et leurs doctorants au bon usage des technologies du numérique et, d’une manière générale, au maniement éthique des sources qu’ils consultent. Ils doivent leur enseigner non seulement les méthodes pour rechercher les informations et les évaluer, mais encore la façon de les réutiliser et les citer correctement de manière à respecter la propriété intellectuelle et ne pas s’exposer au risque de plagiat conscient ou inconscient. Dans ce sens, les bibliothécaires ou les Documentalistes peuvent être d’un grand concours. Il est donc impérieux de sensibiliser sur l’éthique de la recherche scientifique.
Somme toute, il est important de citer ce que nous utilisons dans nos travaux, mais aussi dans notre future vie professionnelle.
La citation permet de :
– Respecter le droit d’auteur
– Agir selon une éthique professionnelle
– Donner de la crédibilité à ses propos
– Démontrer qu’un travail de recherche a été fait
– Permettre au lecteur de vérifier les références utilisées
– Éviter le plagiat ou la fraude professionnelle
En définitive, s’il est aisé d’affirmer qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil, il est tout aussi honnête de savoir concéder l’originalité des idées, concepts et résultats de recherches d’autrui à leur géniteur tout en se frayant son chemin sur cette large avenue que constitue la recherche. L’effort de recherche vous évitera toujours le plagiat.
La qualité de votre travail de recherche reflète votre notoriété. Et c’est ce qui fait de vous un véritable chercheur. Fouillez donc !
Signé : Didier Jaurès VOITAN, Documentaliste-Informatiste, chroniqueur littéraire