COMMUNALES DE MAI PROCHAIN Zénabou : Oumar Sangaré, le bon casting du Br à Bembéréké . « La femme n’est pas l’adversaire de l’homme, elle est son partenaire. C’est ensemble que nous allons cheminer, c’est ensemble de nous allons bâtir notre cité », martèle la dame de fer

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COMMUNALES DE MAI PROCHAIN

Zénabou Oumar Sangaré, le bon casting du Br à Bembéréké

. « La femme n’est pas l’adversaire de l’homme, elle est son partenaire. C’est ensemble que nous allons cheminer, c’est ensemble de nous allons bâtir notre cité », martèle la dame de fer

Les élections communales et municipales s’approchent à grands pas et les tractations vont bon train au sein des partis. Après le dépôt des dossiers à la Commission Électorale Nationale Autonome (Céna) le 11 mars dernier, le temps est aux préparatifs des différentes stratégies à mettre en place après la publication des listes définitives par la Cena le 23 mars prochain. Ainsi, au sein du parti Bloc Républicain (Br) dans la 7e circonscription électorale, plus précisément dans la commune de Bembéréké, il existe une femme qui nourrit de grandes ambitions pour le développement de sa localité. Zénabou Oumar Sangaré, puisque c’est d’elle qu’il s’agit est une probable candidate pour les prochaines élections communales. Présidente de l’Union des Femmes Élues Conseillères des départements de l’Alibori, Borgou et Collines (Ufec/Abc), elle a des atouts et des raisons avérées pour justifier son positionnement qui ne souffre d’aucun doute. Suivez ici, le récit de son parcours académique, professionnel et politique, et ses ambitions pour sa localité.

Wahabou ISSIFOU

Daabaaru : Dites-nous quel est votre parcours académique, professionnel et politique ?

Zénabou Oumar Sangaré : Je suis assistante sociale de formation. Après ma retraite j’ai continué avec l’Hcr parce que j’ai fini dans le Mono où il y avait les réfugiés togolais. Vers la fin de ma carrière, j’étais avec les réfugiés, leur assise avait signée un contrat avec moi. Mais, pour vous dire vrai, mon parcours politique je l’ai commencé brusquement parce que c’est un héritage. C’est ma maman qui est politicienne. Même pour la première mandature elle a été candidate libre, elle a pu obtenir un siège et pour la deuxième mandature à Bembéréké, les politiciens se sont attendus et c’est une liste unique, c’est un seul parti. Ma maman était candidate, malheureusement elle était morte avant le dépôt des dossiers. Donc les décideurs du parti m’ont sollicitée, m’ont invitée à venir déposer mes dossiers pour être candidate dans mon arrondissement à Bembéréké. Après les élections, le maire est sorti de mon arrondissement donc on m’a proposée d’être cheffe d’arrondissement. Mais avant cela je dois résider là, j’ai dû demander la permission à mon mari et il a accepté et je suis allée. En ce moment nous avons fait plus de cinq ans en tout cas, nous avons eu un bonus et les élections nous les avons repris. C’est toujours Force Cauris pour un Bénin Émergent et ma mandature qui est en train de finir, dont je suis conseillère communale quand les regroupements ont commencé, moi j’ai choisi le Bloc Républicain.

Pourquoi avoir choisi faire la politique au moment où votre génitrice est décédée ?

Vous savez nous sommes en Afrique, les chefs du parti ont su bien négocier parce qu’ils ont parlé de l’héritage. En Afrique ça ne se refuse pas encore moins au Bénin. C’est parce que c’est un héritage, j’hésitais et on m’a dit non, tu es assistante sociale et toi tu auras à travailler à la base, tu auras à aider ta population à la base. C’est tout ce que tu dois faire donc j’ai dit si ce n’est que ça je me suis mise à l’œuvre. Effectivement, j’ai vu que c’est d’être à l’écoute de sa population à la base.

Êtes-vous candidate pour les prochaines élections?

Oui, j’ai déposé les dossiers mais malheureusement jusque là, nos leaders politiques ne nous ont pas dit quel positionnement nous avons, de toutes les façons, mon chef parti m’a rassurée parce qu’étant présidente de l’Ufec Abc, je dois revenir parce que pour être présidente de notre union il faut être conseillère dans le mandat en cours. Si je ne reviens pas c’est que je perds ce poste et Bembéréké ne voudra pas perdre ce poste parce que mon chef parti m’a dit de toujours être rassurée que l’isolement ne sera pas à moi. J’ai le souci d’être mise à une place où je suis conseillère.

Dites-nous, est ce la seule raison qui justifie votre candidature actuelle ?

Ah non, c’est simplement un atout, je n’aimerais pas laisser, je n’aimerais pas rompre avec mon peuple qui m’a choisie et qui tient toujours à moi.

Alors en tant que femme, que pensez vous apporter de plus que les hommes ?

Tous les jours que j’ai effectués au conseil communal, sincèrement ils ne peuvent pas dire, qu’elle ne sait pas ce qu’elle va faire au niveau du conseil communal. Vous savez, nous sommes plus nombreuses et partout quand on veut parler de développement nous sommes toujours là sur tous les plans que ça soit dans les champs, dans les bureaux, partout, nous sommes là. Mais quand il s’agit de là où on va décider du sort de la population, que nous soyons absentes, ça va être difficile. Étant conseillère communale, je suis porte-parole de la base des autres femmes qui n’ont pas la chance d’aller là-bas, parce que c’est là-bas que tout se décide, de ce qui doit être fait pour la population, c’est là-bas que ça se décide et s’il n’y pas une femme, parce que au fait, un homme ne peut pas comprendre correctement et complètement les problèmes des femmes, si ce n’est que la femme elle-même. Et c’est elle qui va porter les difficultés et apporter les solutions aux problèmes des femmes au niveau du conseil communal. Donc ce serait déplorable qu’il existe un conseil sans une femme.

Alors quelles sont vraiment vos ambitions si vous êtes réélue ?

Mes ambitions c’est de continuer de me battre pour qu’elles puissent elles mêmes pour les élections locales, que les femmes se décident et partout quand il s’agit de développement de la ville, de la cité, que la femme aussi aille dire ses impressions, dire ce qu’elle pense, dire ce qu’elle veut.

Quel message avez-vous à l’endroit de ces femmes qui hésitent à faire leur premier pas en politique?

Celles qui hésitent encore à faire leur premier pas dans la politique, je ne peux que les exhorter parce que plus nous seront nombreuses plus notre voix va porter, donc il ne faut pas qu’elles hésitent, il faut qu’elles se donnent. Partout on dit quand il s’agit de parler de son milieu, il faut qu’elles sortent, qu’elles s’expriment pour qu’on sache et la meilleure place c’est d’être conseillère communale.

Quel message à l’endroit de vos militants?

Je ne peux que les exhorter d’avoir toujours confiance aux femmes, surtout aux femmes d’abord quand il y a une femme dans une liste, qu’elles votent cette liste là massivement, peu importe le parti. Maintenant arrivé là-bas, ne pas la laisser seule, l’accompagner, l’accompagner, tisser un lien étroit entre cette conseillère et la base et que ces femmes, elles mêmes viennent, qu’elles s’intéressent pour qu’elles soient aussi conseillères communales.

Alors nous sommes à la fin de notre entretien, quel est votre mot de fin?

Bon mon mot de la fin, c’est qu’il faut que les populations aient confiance à la femme et quand la femme est quelque part, c’est de savoir que la femme peut quelque chose. La femme n’est pas l’adversaire de l’homme, elle est son partenaire. C’est ensemble que nous allons cheminer, c’est ensemble de nous allons bâtir notre cité.

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