CONDITIONS D’HOSPITALISATION AU CHUD BORGOU-ALIBORI : Un cauchemar pour les gardes malades?

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CONDITIONS DHOSPITALISATION AU CHUD BORGOU-ALIBORI

Un cauchemar pour les gardes malades?

Dans tout système sanitaire, les gardes-malades jouent un rôle très important dans le processus de traitement de tout patient hospitalisé. Cependant, dans presque tous les hôpitaux publics du Bénin le sort réservé à ces derniers n’est toujours pas reluisant. Un tour dans le Centre Hospitalier Universitaire Départemental (Chud) Borgou/Alibori, et le constat laisse tout le monde perplexe et sans voix.

Raïhanath BONI AMADOU, Francisca ATCHADE (Stgs)

« Nous souffrons. Nous dormons dehors et les moustiques nous mangent. On nous interdit d’allumer même des mosquitos pour chasser les moustiques. Après 20 heures si tu ne tes pas lavé, c’est fini, on bloque les douches. D’ailleurs même on paie 50f avant de se laver, 25 f pour uriner, et même pour aller aux toilettes c’est 50f. Et certaines toilettes là, ce n’est pas la peine », ce sont là les propos de Idrissou, garde-malade venu de Kouandé assisté sa grand-mère alitée. Amélie T. abonde dans le sens quIdrissou, « je suis ici depuis trois semaines avec mon grand-frère malade. Cela fait trois jours que je ne me suis pas lavée parce que faisant l’aller-retour entre le laboratoire et la pharmacie pour permettre qu’on soigne vite mon malade. Parfois, quand tu vas voir les médecins, pour leur parler de l’état de santé de ton malade, ils te refoulent et ne prêtent pas oreille à nos plaintes. Vraiment la situation est criarde.» Voila en quelque sorte ce qui caractérise la vie des gardes-malades du Centre Hospitalier Universitaire Départemental (Chud) Borgou-Alibori. Ces gardes-malades venus veiller sur le bien-être de leurs proches malades, sont aussi exposés à d’autres maux suite aux conditions et aux manques d’hygiène auxquels ils sont exposés dans ce grand centre hospitalier de référence dans tout le nord Bénin.

Parcours de combattant, ces derniers doivent tous faire le pied de grue pour avoir à manger. Et s’il arrivait que la nourriture soit terminée, ils ne trouvent plus à manger et sont obligés de faire à manger eux-mêmes alors qu’ils devraient être près de leur malade pour assistance. Par conséquent, les gardes-malades préparent dehors en plein air non loin des poubelles. Au milieu des odeurs de compresse, seringue , alcool tout ceci engendre au final des germes qui rendent malade les gardes malades qui normalement devraient être en bonne santé pour prendre soin des leurs couchés à l’intérieur.

« Nous sommes réveillés trop tôt pour que les agents d’entretiens nettoient la cour. Nous restons alors debout appuyés sur les murs somnolant parce que fatigués par les tracas de la journée », confie Abou, venu accompagner sa tante malade depuis un mois.

Cette situation très alarmante au sein d’un si grand centre doit interpeller les dirigeants de cette ville pour venir à la rescousse des gardes-malades afin de changer la situation.

Quotidien Daabaaru, le leader de la presse écrite dans le septentrion

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Daabaaru